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Le sida gagne du terrain, le patient est guéri!
(ASP) - Si
le sida gagne en puissance, cela peut signifier... que le patient est guéri!
C'est la conclusion étonnante qui se dégage d'une étude
présentée au dernier congrès sur les rétrovirus.
Jusque-là, les chercheurs présumaient qu'une remontée
en force du virus chez leurs patients constituait la pire nouvelle possible.
Mais ce que les nouvelles données semblent démontrer, c'est
au contraire que l'organisme peut continuer de travailler à toute
vapeur à sa défense, même lorsque le virus semble pratiquement
éradiqué.
Voyager 1: Where No Man Has Gone Before
(ASP) - Le chiffre est tellement énorme qu'il en perd toute signification:
la
sonde Voyager 1, lancée en 1977, est maintenant à 10,4 milliards
de kilomètres du Soleil, ce qui en fait, depuis la semaine dernière,
l'objet le plus éloigné jamais lancé par l'Homme. Elle
vient en effet de devancer notre autre "ambassadeur", Pioneer
10, qui se trouve à la même distance de nous, mais s'éloignant
dans une autre direction.
Pour se donner une base de comparaison, rappelons-nous que la Terre est
à 150 millions de km du Soleil. Et que Pluton, la planète
la plus éloignée, en est à 6 milliards de km.
Voyager 1 et sa jumelle, Voyager 2, avaient été lancés
en 1977 pour une mission de reconnaissance de Jupiter (en 1979) et de Saturne
(en 1980). Pendant que sa jumelle poursuivait sa course vers Uranus et Neptune,
Voyager 1, à plus de 60 000 km à l'heure, passait sous le
plan de l'écliptique -la "plaine" où tournent toutes
les planètes- et s'éloignait en direction des étoiles.
Vingt ans après son lancement, la sonde fonctionne toujours et ses
signaux, bien qu'extrêmement faibles, continue d'être captés
par les antennes du Deep Space Network de la Nasa.
Bien qu'ayant dépassé l'orbite de la planète la
plus éloignée, il n'a pas pour autant quitté le système
solaire: il se trouve pour des années encore dans une région
où tournent probablement des millions d'astéroïdes et
de comètes. Ni même la zone d'influence du Soleil, appelée
héliosphère. Si les limites de celle-ci ne sont pas trop éloignées,
les instruments de Voyager 1 devraient en théorie être capables
de détecter le franchissement de la "frontière"
et de le retransmettre aux lointains Terriens.
Pégase dans la neige
(ASP) - Les
deux cosmonautes russes et le Français Leopold Eyharts ont été
accueillis jeudi dernier, 19 février, à leur retour de la
station Mir par une tempête de neige.
La descente de la capsule Soyouz s'est effectuée sans problèmes
et le parachute s'est ouvert tel que prévu quelques minutes avant
l'atterrissage, dans une plaine du Kazakhstan. La violente tempête
a toutefois réduit au minimum le comité d'accueil. Anatoly
Solovyov, 50 ans -qui en était à son cinquième vol
dans l'espace- et Pavel Vinogradov étaient sur Mir depuis plus de
six mois. Deux jours après leur retour, ils se sont empressés
de raconter en conférence de presse combien la station Mir était
"en excellente condition". Pour sa part, Leopold Eyharts,
40 ans, qui était arrivé sur Mir en janvier -la mission Pégase-
avec une équipe de relève, ramène sur Terre une précieuse
cargaison: six salamandres sur qui ont été étudiés
les effets de l'apesanteur.
Eclipse solaire: les observateurs au 7e ciel
(ASP) - Des
tas de gens seront dans les Antilles jeudi, le 26 février, mais pas
pour profiter des plages: pour admirer une éclipse de Soleil.
Une éclipse totale, faut-il préciser: un événement
qui se produit environ tous les 18 mois, mais généralement
au-dessus de régions du globe difficiles d'accès -par exemple,
en plein milieu de l'océan. Pour les connaisseurs, c'est donc une
grosse nouvelle.
Pendant un gros trois minutes, ils auront une chance unique d'observer
-on leur souhaite un ciel dégagé- la couronne solaire, perpétuel
théâtre d'une intense activité.
L'éclipse sera totale au-dessus d'une zone s'étendant des
Iles Galapagos, dans le Pacifique Sud, jusqu'à la Mer des Antilles
en passant par le Nord de l'Amérique du Sud. Elle sera partielle
au-dessus d'une bonne partie de l'Amérique du Nord, sur une large
bande s'étendant du Mexique jusqu'au Québec.
Opposés au clonage, mais opposés à
une loi
(ASP) - Ils
ne veulent rien savoir du clonage humain, mais ils sont fermement opposés
à une loi interdisant le clonage humain: des représentants
de l'industrie pharmaceutique, des organismes scientifiques, et 27 Prix
Nobel, ont tant et si bien fait de lobbying sur cette question au cours
des dernières semaines qu'ils ont fait dérailler un projet
de loi qui progressait rondement au Sénat américain. La coalition
d'opposants a affirmé qu'une telle loi nuirait à l'ensemble
des recherches biomédicales, et pas seulement à celles sur
le clonage.
La guerre des mondes
(ASP) - Gros coup de publicité ou inquiétude légitime?
La Nasa a annoncé la semaine dernière un
"plan d'attaque" pour défendre la Terre contre les Martiens
-des microbes martiens, s'entend.
Plusieurs agences fédérales travaillent à concevoir
un laboratoire hyper-équipé dont la tâche première
serait de défendre la Terre contre une éventuelle invasion
-venue, par exemple, de cailloux que des engins automatiques auraient ramené
de Mars, comme la Nasa songe à le faire d'ici 10 ans. "Le risque
est très faible", reconnaît John D. Rummel, de la Nasa,
"mais pas inexistant". Il faut noter que les Américains
avaient entrepris une démarche en tous points semblables il y a 30
ans: un laboratoire spécialement équipé avait été
construit en prévision des missions lunaires, et a effectivement
servi à isoler les astronautes de retour de notre satellite, et à
s'assurer qu'ils ne ramenaient avec eux aucune infection bactérienne.
Des Américains de 40 000 ans?
(ASP) - Des humains auraient pu émigrer de l'Asie à l'Amérique
il y a non pas 13 ou 14 000 ans, mais 40 000 ans. Et
c'est par la linguistique que certains prétendent le prouver.
Certaines des langues amérindiennes sont si différentes
les unes des autres qu'elles doivent nécessairement avoir dû
mettre des milliers d'années, voire des dizaines de milliers d'années,
à évoluer, a déclaré la linguiste Johanna Nichols,
de l'Université de Californie, dans le cadre d'un récent congrès.
On compte entre 130 et 150 familles linguistiques parmi les populations
amérindiennes; il faut environ, selon les théories en vigueur,
6000 ans à une famille linguistique pour évoluer et se distinguer
de ses cousines. Quatorze mille ans n'auraient pas suffi, selon Mme Nichols,
à accomplir cette différenciation.
La controverse a été relancée l'an dernier avec
la découverte d'un site archéologique à Monte Verde,
au Chili, vieux de 12 500 ans. Quelque 1000 ans de plus que le plus vieux
site connu jusque-là -et surtout, à plus de 15 000 km, à
pied, du détroit de Bering, le passage qui, à l'époque
glaciaire, aurait conduit les premiers humains en Amérique.
D'autres chercheurs travaillent actuellement à analyser des échantillons
d'ADN récoltés sur des cheveux humains et des poils d'animaux,
qui devraient permettre de lever une partie du voile du mystère.
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