| Semaine du 24 avril 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Cette fois-ci, c'est la bonne, qu'ils disent. Après des mois d'attentes et de discussions stériles, l'homme de Kennewick passera enfin sous l'oeil des scientifiques, afin de déterminer si ce squelette de plus de 9000 ans est un proche parent des Amérindiens... ou quelque chose de plus mystérieux. Découvert en 1996 sur les rives de la rivière Columbia, près de la ville de Kennewick, dans l'Etat de Washington, ce squelette est depuis plus de trois ans l'objet d'une rude bataille entre cinq groupes amérindiens locaux, qui réclament sa restitution, en vertu de la loi sur les sépultures amérindiennes, et des scientifiques. Ces derniers mettent de l'avant, d'une part, le fait qu'à 9300 ans, peut-être 9500 ans, ce corps est l'un des plus anciens jamais découverts en Amérique du Nord. Mais surtout, le fait que son crâne semble avoir une forme davantage caucasienne comme les Européens- que mongoloïde comme les Asiatiques et les Amérindienes. Une constatation qui a suffi, depuis trois ans, a engendré les hypothèses les plus folles sur cet homme. Il a fallu bien des délibérations devant les tribunaux, mais le ministère américain de l'Intérieur a fini par donner raison, l'an dernier, aux scientifiques. Et c'est ce mardi, 25 avril, que l'étude approfondie du squelette, doit enfin commencer, à la recherche d'un hypothétique fragment d'ADN. Il ne faut pas attendre de miracles, préviennent les anthropologues : il est possible que l'analyse de l'ADN apporte plus de questions que de réponses. Mais avec un peu de chances, elle pourrait au moins adoucir le débat autour du défunt le plus controversé du monde. (25 avril)
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