En manchette cette semaine:
A la recherche d'E.T.
Archives des capsules

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
Notre nouvelle section:
Capsules québécoises
Qui sommes-nous?

Retour à
la page d'accueil

Publicité
La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence
Science-Presse
|
Dolly et ses amis
(ASP) - Cette nouvelle-là a d'ores et déjà fait
le tour du monde, aussi, on ne s'y attardera pas longuement: Dolly-la-brebis-clonée
a des semblables. Une cinquantaine de clones, tous bien comptés.
Une
cinquantaine de souris, de trois générations différentes,
qui viennent donc de faire tomber les derniers doutes qui subsistaient encore
sur l'authenticité du clonage de Dolly, l'an dernier. Rappelons que
des Japonais ont eux aussi, il y a deux semaines (capsule
du 6 juillet), proclamé être parvenu à réaliser
un clonage -deux vaches- à partir de cellules d'animaux adultes -et
non de cellules d'embryon, ce qui n'a plus rien d'un exploit depuis des
années- mais leur découverte reste encore à être
confirmée, aucun article scientifique ne l'ayant encore détaillée.
Avec la confirmation qu'il est possible de cloner non pas seulement des
embryons, mais des animaux adultes -et, pourquoi pas, des humains- se trouvent relancées
toutes les discussions éthiques et morales, et tous les scénarios
possibles et imaginables qu'on avait évoqués l'an dernier,
dans la foulée de Dolly. On n'a pas fini d'en entendre parler.
A quoi servent les antidépresseurs?
(ASP) - Ca, c'est le genre d'étude qui ne plaît pas du tout
à l'industrie pharmaceutique: les antidépresseurs seraient
à peine plus efficaces que les placebos, affirment deux chercheurs
américains.
Autrement dit, ils n'auraient, sur le cerveau, pratiquement aucun des
effets chimiques que leurs fabricants proclament; leur seul véritable
avantage serait de donner confiance à ceux qui en avalent. Cette
conclusion étonnante, qui va faire jaser dans les chaumières,
se retrouve dans la dernière
édition du journal électronique de l'Association américaine
des psychologues.
La réplique n'a pas tardé: dans cette même édition,
le psychiatre Donald Klein, de l'Université Columbia, émet
de sévères critiques à l'endroit de ses deux collègues,
reprochant à leur étude de s'être contentée d'un
"minuscule" échantillon de patients. Et pourtant, comme
le souligne le New Scientist, pour beaucoup de praticiens, ces
conclusions ne constituent pas une surprise. "Il y a une énorme
incertitude sur la façon dont (les antidépresseurs) fonctionnent,
explique le psychiatre britannique Simon Wessely. Le public pense que les
médecins savent, mais ils ne savent pas."
Les compagnies pharmaceutiques proclament que les antidépresseurs
sont 40% plus efficaces que les placebos. Pour les deux auteurs de l'étude,
l'écart serait plutôt de 25% et encore, même ce chiffre
serait trop élevé. Autrement dit: prenez 100 personnes décrites
comme dépressives, donnez à la moitié un antidépresseur
et à l'autre moitié un placebo, c'est-à-dire une pilule
de farine et de sucre; vous en aurez peut-être une dizaine du côté
placebo qui seront "guéries"... contre une douzaine avec
la "vraie" pilule. Vraiment pas de quoi se tirer par terre...
La maladie de la grenouille
(ASP) - Depuis des années, des rapports inquiets parlent de déclin
des populations de grenouilles et de malformations en série et ce,
aux quatre coins du monde, sans que nul ne soit capable de dire pourquoi.
Cet été toutefois, des zoologues proclament avoir, pour la
première fois, mis le doigt sur le coupable: un champignon.
Ce champignon, d'une espèce inconnue jusqu'ici, a été
identifié par des équipes travaillant indépendamment,
en Australie et aux Etats-Unis. Il "s'implante" sur grenouilles
et crapauds à la manière d'un parasite, et finit par les faire
suffoquer, puisque ces animaux respirent par les pores de leur peau. On
connaissait depuis longtemps, en zoologie, de semblables champignons parasitant
notamment des algues et des insectes, mais jamais on n'en avait rencontré
capables de causer autant de dommages chez des animaux.
S'ils ont leur coupable, il manque toutefois aux biologistes son modus
operandi. Sa multiplication a-t-elle été provoquée
par l'un
ou l'autre des facteurs que les environnementalistes pointent du doigt
(radiations ultra-violettes causées par l'amincissement de la couche
d'ozone, usage immodéré de pesticides agricoles, etc.)? La
nécessité d'obtenir la réponse à cette question
est marquée par l'urgence: "il
n'y a aucun doute qu'il s'agit d'un phénomène mondial",
explique au New Scientist un vétérinaire américain
impliqué dans l'une des recherches.
Le Pôle Sud fond (encore!)
(ASP) - Encore une prédiction apocalyptique sur l'Antarctique
et, par voie de conséquence, pour nous tous: la fonte beaucoup plus
rapide que prévue du glacier de l'île Pine, au cours des dernières
années, pourraît être un signe
annonciateur de la désintégration de l'ensemble de la calotte
glaciaire de l'Ouest de l'Antarctique. Une catastrophe qui pourrait
entraîner à elle seule une hausse
du niveau des mers allant jusqu'à cinq mètres, évalue
cette semaine la revue Science. Les chercheurs s'appuient sur des images
satellites prises entre 1992 et 1996 au-dessus du glacier de l'île
Pine, qui montrent hors de tout doute un rétrécissement de
celui-ci, de l'ordre d'environ un kilomètre par année, ce
qui est énorme. Rappelons que le continent Antarctique, au Pôle
Sud, est presqu'entièrement recouvert de glace. Il contient à
lui seul environ 90% de l'eau glacée de la planète.
Quand la bombe nuit aux savants
(ASP) - Les bombes atomiques indiennes et pakistanaises n'ont pas entraîné
que l'opprobe de la communauté internationale: elles ont aussi entraîné
l'exclusion
de scientifiques de ces deux pays d'une foule de forums internationaux.
Plusieurs organismes et instituts de recherche, rapporte cette semaine la
revue Science, ont depuis le mois de mai mis un frein aux échanges
qu'ils entretenaient avec ces savants, en signe de protestation.
Le premier bébé-éprouvette a 20 ans
(ASP) - La presse internationale l'a signalé, on ne le mentionnera
donc ici que brièvement: Louise Brown, le tout premier enfant conçu
in vitro, c'est-à-dire en éprouvette, d'où l'expression
"bébé-éprouvette", a
fêté son 20e anniversaire le 25 juillet. La jeune femme
a envoyé un discret communiqué à la presse, faisant
part de son souhait que la technique dite FIV ("fertilisation in vitro"
ou, familièrement, fivette) soit accessible à tous. La technique
consiste à provoquer en éprouvette la rencontre entre le spermatozoïde
et l'ovule, au bénéfice des femmes dont, par exemple, les
trompes de fallope sont bloquées. Louise Brown a une soeur de 16
ans, Natalie, conçue par la même technique, et des dizaines
de milliers de semblables à travers le monde.
La mort du héros
(ASP) - La presse américaine tout entière a pleuré
la semaine dernière la mort d'un astronaute pourtant moins célèbre
à l'étranger que les Neil Armstrong ou même John Glenn.
Alan Shepard fut pourtant le tout premier Américain dans l'espace,
21 jours après le Soviétique Youri Gagarine, quoique uniquement
pour ce qu'on appelle "un vol suborbital": littéralement,
l'équivalent d'un obus expédié par un canon qui redescend
vers la Terre après avoir atteint le point le plus élevé
de sa courbe. Il faudrait attendre John Glenn, quelques mois plus tard,
pour voir le premier véritable Américain de l'espace -c'est-à-dire
un lancement suivi de quelques orbites. Mais pour la postérité
américaine, Alan Shepard restera le premier, membre à part
entière de ces groupes de héros que les Américains
aiment bien se donner.
Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables
-et des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science
et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
|