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Après l'homme, le singe
(ASP) - Ils n'ont pas encore fini de décoder le génome
des humains que, déjà, ils veulent
s'attaquer à un autre objectif, tout aussi ambitieux:
le chimpanzé. Un groupe d'experts américains
menés par un professeur de médecine de l'Université
de Californie à San Diego lance en effet un appel à
un effort international, de la même envergure que celui
qui a donné naissance, il y a une dizaine d'années,
au Projet Génome humain.
Loin d'être un simple amusement, le décodage
du génome du chimpanzé pourrait contribuer à
élucider pas mal de mystères, dont entre autres
la raison pour laquelle les humains, et non les chimpanzés,
succombent à des maladies comme le sida et la malaria
-alors que les chimpanzés partagent pourtant 98% de leur
bagage génétique avec nous. Pourquoi, alors que
les chimpanzés partagent avec nous un gène de prédisposition
à l'Alzheimer, ne développent-ils jamais cette
maladie qui s'attaque aux tissus du cerveau?
Evidemment, tout ne sera pas aussi facile, considérant
que le séquençage du génome humain, complété
en juin, n'a pas encore apporté, lui, de solutions-miracles
à ces mêmes maladies. On estime qu'il faudra encore
des années de travail, voire des décennies, avant
de savoir à quoi servent les dizaines de milliers de gènes
qui composent un humain.
Ce bémol, rapporte la BBC, se transforme en scepticisme
chez le Dr Grahame Bulfield, directeur de l'Institut Roslin,
en Ecosse. Celui-ci conteste carrément l'utilité
d'un projet qui, à grands frais, se donnerait pour objectif
de dresser la carte génétique des grands singes.
"Le fait qu'il n'y ait que 1 ou 2% de différences
génétiques entre les chimpanzés et les humains,
signifie tout de même qu'ils diffèrent dans plusieurs
milliers de séquences d'ADN." Autrement dit: on peut
chercher pas mal plus longtemps qu'on ne l'imagine avant de trouver
les réponses-miracles auxquels on rêve...
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