| Semaine du 28 août 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Les temps sont durs pour la morue. Et les pêcheurs qui se plaignent des restrictions que font peser les autorités n'ont encore rien vu. La morue de l'Atlantique, déjà suffisamment en déclin pour faire partie des espèces "protégées", pourrait bientôt passer dans la catégorie des espèces en voie de disparition. Certains experts en conservation de la nature ont toujours argué que les poissons ne devaient pas être mis sur le même pied que les espèces terrestres: dans l'eau, les populations fluctuent beaucoup plus que sur la terre ferme et ce qui semble à première vue inquiétant peut s'avérer n'être qu'un hoquet sans gravité. Mais si Jeffrey A. Hutchings, de l'Université Dalhousie à Halifax (Nouvelle-Ecosse) a raison dans l'analyse qu'il publie dans la revue Nature, cette faveur accordée aux poissons serait une erreur, et de surcroît une erreur dangereuse, parce qu'elle permet à des pêcheurs de continuer à ramasser au-delà de leurs capacités des espèces qui sont peut-être en voie de disparaître. Selon les données colligées par Hutchings, plusieurs espèces, dont la morue de l'Atlantique, l'aiglefin et le carrelet, auraient vu leurs populations réduites de plus de 50%, voire plus de 75%, en 15 ans, sans aucun signe de remontée. Autrement dit, la "fluctuation" ne serait pas une fluctuation du tout, mais bel et bien une dégringolade. Ces mêmes données révèlent toutefois une exception : le hareng, qui, lui, semble bel et bien se rétablir aux niveaux de jadis, après avoir subi de lourdes pertes. Une exception qui, si on pouvait savoir pourquoi, se révélerait peut-être instructive pour rescaper les autres espèces... Retour au sommaire des capsules
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