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L'eau qui tourne
(ASP) - Nouvel épisode dans la saga de la recherche
d'eau sur Europe, cette lune de Jupiter qui fait rêver
les astronomes. Une analyse des champs magnétiques donne
du poids à la possibilité qu'il y ait là-bas
une
mer d'eau liquide, cachée sous la glace.
Europe est, avec Mars, l'un des deux endroits de notre système
solaire où les chances de trouver de la vie sont les plus
élevées. On croit que sous l'énorme couche
de glace qui recouvre cette lune d'un Pôle à l'autre,
pourrait subsister une "couche" d'eau, maintenue à
l'état liquide grâce à des volcans sous-marins
ou une activité sismique.
Mais cette hypothèse, comme le savent ceux qui suivent
cette saga, est vieille de plusieurs années. Ce qu'il
y a de nouveau cette semaine, c'est une analyse des données
du magnétomètre, ou analyseur de champs magnétiques,
embarqué sur la sonde Galileo, en orbite de Jupiter depuis
près de cinq ans. Selon Margaret G. Kivelson, de l'Université
de Californie à Los Angeles, qui signe un
article à ce sujet dans la revue Science, la
composition et le
comportement d'un champ magnétique secondaire, émanant
de la lune, constitueraient la signature à laquelle on
s'attend d'une mer
d'eau salée d'environ sept kilomètres et demi de
profondeur, recouverte d'une couche de glace faisant entre
un et 10 kilomètres d'épaisseur. Ces données,
récoltées par Galileo en janvier, constituent une
"preuve indirecte" de la présence d'eau, souligne-t-elle,
et non pas la preuve définitive. Mais elles constituent
les données les plus convaincantes parmi toutes celles
présentées jusqu'ici, insiste David Stevenson,
du California Institute of Technology, dans un commentaire accompagnant
l'étude.
Depuis cinq ans, les analyses d'Europe, la majorité
à partir des données renvoyées par Galileo,
se sont multipliées. Les plus convaincantes jusqu'ici
avaient été celles des photos de sa couche de glace,
qui montrent celle-ci fissurée de la même façon
que le sont les banquises sur Terre : chez nous en effet, ces
immenses blocs de glace se font et se défont parce qu'ils
flottent sur une surface liquide.
On ne s'attend toutefois pas à obtenir "la"
preuve définitive grâce aux seules données
de Galileo. Pour en savoir plus, il faudra attendre l'arrivée
éventuelle, sur Europe, d'une sonde spatiale qui pourra
sonder la glace -voire, envoyer un mini-sous-marin là-dessous.
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