Semaine du 28 août 2000

En manchette cette semaine:
Le dauphin qui parle


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour au sommaire des capsules

L'eau qui tourne

(ASP) - Nouvel épisode dans la saga de la recherche d'eau sur Europe, cette lune de Jupiter qui fait rêver les astronomes. Une analyse des champs magnétiques donne du poids à la possibilité qu'il y ait là-bas une mer d'eau liquide, cachée sous la glace.

Europe est, avec Mars, l'un des deux endroits de notre système solaire où les chances de trouver de la vie sont les plus élevées. On croit que sous l'énorme couche de glace qui recouvre cette lune d'un Pôle à l'autre, pourrait subsister une "couche" d'eau, maintenue à l'état liquide grâce à des volcans sous-marins ou une activité sismique.

Mais cette hypothèse, comme le savent ceux qui suivent cette saga, est vieille de plusieurs années. Ce qu'il y a de nouveau cette semaine, c'est une analyse des données du magnétomètre, ou analyseur de champs magnétiques, embarqué sur la sonde Galileo, en orbite de Jupiter depuis près de cinq ans. Selon Margaret G. Kivelson, de l'Université de Californie à Los Angeles, qui signe un article à ce sujet dans la revue Science, la composition et le comportement d'un champ magnétique secondaire, émanant de la lune, constitueraient la signature à laquelle on s'attend d'une mer d'eau salée d'environ sept kilomètres et demi de profondeur, recouverte d'une couche de glace faisant entre un et 10 kilomètres d'épaisseur. Ces données, récoltées par Galileo en janvier, constituent une "preuve indirecte" de la présence d'eau, souligne-t-elle, et non pas la preuve définitive. Mais elles constituent les données les plus convaincantes parmi toutes celles présentées jusqu'ici, insiste David Stevenson, du California Institute of Technology, dans un commentaire accompagnant l'étude.

Depuis cinq ans, les analyses d'Europe, la majorité à partir des données renvoyées par Galileo, se sont multipliées. Les plus convaincantes jusqu'ici avaient été celles des photos de sa couche de glace, qui montrent celle-ci fissurée de la même façon que le sont les banquises sur Terre : chez nous en effet, ces immenses blocs de glace se font et se défont parce qu'ils flottent sur une surface liquide.

On ne s'attend toutefois pas à obtenir "la" preuve définitive grâce aux seules données de Galileo. Pour en savoir plus, il faudra attendre l'arrivée éventuelle, sur Europe, d'une sonde spatiale qui pourra sonder la glace -voire, envoyer un mini-sous-marin là-dessous.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-í-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages í...

La Qu¨te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire