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Les limites du réseau
(ASP) - Petite nouvelle pour nos lecteurs amants d'Internet.
Trois physiciens américains se sont penchés sur
la façon dont les " réseaux complexes "
réagissent aux erreurs. Un être vivant, par exemple,
montre un degré de tolérance étonnant à
des changements climatiques radicaux, une tolérance qu'il
doit à la robustesse de son "réseau métabolique".
Quant aux réseaux artificiels, comme le réseau
téléphonique, ils ne sont pas différents:
le mauvais fonctionnement d'un de leurs composants ou une panne
locale conduisent rarement à une panne générale.
Il en va de même, écrivent nos trois physiciens,
pour Internet.
Mais avec Internet et le World-Wide Web, il y a une différence,
et elle est de taille : "cette tolérance face à
l'erreur vient avec un prix élevé. Ces
réseaux sont extrêmement vulnérables aux
attaques." A plus forte raison, une attaque intelligente,
qui serait volontairement dirigée vers des lieux-clefs.
Réka Albert, Hawoong Jeong et Albert-Laszlo Barabasi,
du département de physique de l'Université Notre-Dame
(Indiana), ont simulé pendant des mois de telles "attaques"
sur des simulations informatiques de réseaux de différentes
tailles et de différents types. Ils en ont conclu que
des attaques effectuées au hasard, même sur des
"carrefours" ou "noeuds" de communications,
ne font guère de différence sur la performance
globale du réseau, même si 5% des "noeuds"
tombent en panne. En revanche, des attaques dirigées délibérément
contre les plus achalandés de ces noeuds ont un impact
notable, si le même pourcentage vient à tomber en
panne.
C'est la structure particulière d'Internet qui le rend
ainsi vulnérable. Cette structure libre, relâchée,
qui le distingue des autres réseaux et qui constitue la
source de fierté des internautes, constitue en même
temps son point le plus faible.
Dans le monde connecté qui est le nôtre, il
est important d'en savoir plus sur le degré de robustesse
de ces réseaux dont nos vies dépendent de plus
en plus, écrit le chercheur Tu Yuhai, du Centre de recherche
d'IBM, dans un commentaire accompagnant la recherche de ses collègues.
Or, bien que les travaux techniques pour garantir la fiabilité
d'Internet n'aient pas manqué ces dernières années,
on savait fort peu de choses jusqu'ici sur les effets que peuvent
avoir une série d'erreurs ou d'attaques à grande
échelle. Cette faiblesse est exactement celle que pourraient
vouloir exploiter d'éventuels cyber-terroristes.
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