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Manger à volonté sans engraisser
Et si c'était un virus qui nous faisait engraisser?
Tout, alors, serait tellement plus simple. Et tellement moins
culpabilisant...
Est-ce que cette nouvelle vous
fait rêver?
Discutez-en dans le forum Science-Presse/Médito
Deux recherches sans rapport entre elles, parues cette semaine
à 24 heures d'intervalle, ont de quoi donner espoir à
tous les Obélix "bien enveloppés" de
ce monde. Dans la première, des chercheurs américains
soulèvent une hypothèse inattendue: celle d'un
virus qui pourrait être responsable de l'embonpoint. Dans
la deuxième, des chercheurs britanniques pointent du doigt
une protéine, produite par nos muscles, qui serait responsable
de l'injustice suprême: celle qui permet à des gens
de manger tout ce qu'ils veulent sans jamais engraisser.
Cette protéine semble responsable de la régulation
de l'activité métabolique générale
de notre corps, avancent
dans Nature John Clapham et ses collègues de
la compagnie SmithKline Beecham Pharmaceuticals. Ceux-ci ont
produit des souris qui, génétiquement modifiées,
fabriquent la protéine humaine en question (UCP-3). Or,
ces souris mangent
beaucoup plus que les autres et demeurent pourtant minces et
sveltes. De là à conclure que cette protéine
pourrait être au centre d'un futur traitement contre l'obésité,
il y a plusieurs pas, mais que les chercheurs n'hésitent
pas à franchir.
D'ordinaire, lorsque vous suivez un régime, explique
au service d'information de la revue Nature Michael Stock,
un des chercheurs, "votre rythme métabolique diminue,
pour économiser l'énergie". Comme UCP-3 a
pour fonction de "brûler la graisse", le rythme
métabolique peut demeurer à un niveau élevé,
et la souris continue de bouffer.
Une découverte qu'il faudra tôt ou tard confronter
avec l'autre, celle du soi-disant "virus de l'obésité":
pour Nikhil Dhurandar, de l'Université du Wisconsin, le
surplus de poids "s'attraperait"
en effet, comme un vilain rhume.
Des expériences, là aussi, avec des souris,
de même qu'avec des poulets, auraient permis d'isoler un
virus déjà connu, AD-36, responsable de vilaines
toux et de nez qui coulent, lequel virus interviendrait dans
le processus d'absorption de la nourriture par notre organisme.
Injectés par ce virus, des poulets se sont mis à
prendre du poids, écrivent les chercheurs dans l'International
Journal of Obesity.
Les chercheurs précisent aussitôt que d'autres
recherches seront nécessaires pour confirmer ce fait.
On s'en doutait un peu.
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