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La vie au congélateur
(ASP) - Un chercheur montréalais fait partie de la
poignée de scientifiques à avoir annoncé
la semaine dernière la découverte
d'une forme de vie dans un lac oublié : un lac qui dort
depuis au moins un million d'années sous près de
quatre kilomètres de glace, au voisinage du Pôle
Sud.
Et cette découverte là où, il n'y a pas
si longtemps, on n'aurait même pas cru la vie possible,
fait d'ores et déjà rêver ceux qui espèrent
trouver un jour de la vie sur d'autres planètes.
Trois articles ont été
publiés dans la dernière édition de la prestigieuse
revue Science, qui témoignent d'un effort scientifique
international autour de ce lac, baptisé Vostok. Mais c'est
le troisième, auquel a collaboré David Bird, du
département des sciences biologiques de l'Université
du Québec à Montréal, qui apporte l'argument
le plus décisif : non seulement trouve-t-on des bactéries
dans les fragments de glace remontés d'une profondeur
de 3590 mètres, mais en plus, lorsqu'elles sont "
réveillées " en laboratoire, ces bactéries
se remettent à respirer. En d'autres termes, elles ne
sont pas que des reliques de la préhistoire ; elles vivent
toujours.
Les autres chercheurs, explique en substance David Bird, ont
plutôt mesuré la quantité de bactéries
par millilitre de glace, mais c'est nous qui avons déterminé
leur activité biologique. Sous la direction de David Karl,
de l'Université d'Hawaii, une équipe a en effet
observé au microscope électronique qu'une partie
de ces bactéries se remettait à respirer -après
un sommeil de 420 000 ans !- lorsque la température était
haussée à 3 degrés Celsius.
La difficulté, explique David Bird, c'était
d'établir qu'il s'agit bel et bien de micro-organismes.
L'échantillon de glace contenait environ 1000 fois plus
de microscopiques particules de roche que de bactéries,
et distinguer les unes des autres, même au microscope électronique,
n'était pas du tout évident.
En soi, ces bactéries n'ont rien d'exceptionnel : l'analyse
de leurs gènes révèle qu'il s'agit de proches
parentes de deux familles de micro-organismes " communs
" et inoffensifs que nous côtoyons aujourd'hui. Mais
qu'on ait pu en découvrir dans un pareil endroit en dit
long sur la capacité de la vie à s'accrocher dans
les endroits les plus extrêmes.
(15 décembre)
Un fil conducteur vers les Vikings
(ASP) - Un fil vieux de 800 ans, retrouvé sur l'île
de Baffin, dans le Grand Nord canadien, serait la preuve d'une
présence viking sur cette terre désolée,
selon des chercheurs du Musée canadien des civilisations.
Ce fil long de trois mètres est plus précisément
ce qu'on appelle un filé, c'est-à-dire un fil employé
pour le tissage. Pour le profane, cela ressemble tout simplement
à une corde moderne.
Les Inuit de l'époque ne filaient pas la laine et ne
tissaient pas, précisent les chercheurs. Par ailleurs,
le bout de tissu n'a en soi rien d'extraordinaire, et n'aurait
guère eu d'utilités pratiques -au contraire d'outils
en métal- de sorte qu'il ne peut s'agir du résultats
d'échanges commerciaux, précise Patricia Sutherland,
conservatrice associée au musée. Il serait donc
la première preuve tangible que des Vikings auraient mis
le pied sur la Terre de Baffin, et ce, près de 300 ans
après leur bref établissement sur une terre connue
sous le seul nom de Vinland, dont l'emplacement exact n'a jamais
été établi. Jusqu'ici, les seules traces
d'habitation scandinaves en Amérique étaient à
l'Anse-aux-Meadows, sur l' île de Terre-Neuve.
On sait par contre que dès avant l'an 1000, des Vikings
ont créé une colonie au Groenland où, sur
la côte Ouest, des traces de leur séjour subsistent.
Des documents écrits parlent de l'existence de cette colonie
jusqu'au début des années 1300, après quoi
on perd toute trace de leur séjour là-bas -un moment
qui correspond à une période de refroidissement
sur l'ensemble de la planète, qui les a peut-être
obligés à s'exiler.
Le morceau de filé avait été découvert
en 1984 sur le site archéologique de Nunguvik, près
de la localité de Mittimatalik (Pond Inlet), dans le Nord
de l'île de Baffin, puis envoyé au Musée
canadien des civilisations, mais ce n'est que tout récemment
qu'il a été ressorti des collections du musée.
On sait que le site de Nunguvik a été occupé
par ceux que l'on appelle les Paléo-Esquimaux dorsétiens
des environs de l'an 500 av. J. C. à l'an 1500. On perd
également d'eux toute trace après cette date. Le
filé était composé de fourrure de lièvre
arctique, avec quelques poils de chèvre. On a également
trouvé sur ce site des morceaux de bois provenant de pins
de régions tempérées, percés de trous
qui semblent avoir été faits par des clous en fer.
Ils remontent aux environs de l'an 1300.
(13 décembre)
300 ans de découvertes
(ASP) - Téléphone, insuline, première
transmission radio, satellites : l'émission scientifique
Découvertes présente une série spéciale
de quatre documentaires d'une heure intitulée " 300
ans de science au Canada ". Après le premier épisode,
qui portait sur les débuts de l'histoire scientifique,
lesquels se confondent avec les premiers explorateurs et les
premiers colons, l'épisode du 15 décembre portera
sur la conquête par le chemin de fer et la voie des airs.
Suivra " La vie et la mort : la science au service de la
guerre " et " La nouvelle frontière ",
qui traitera du programme nucléaire Candu, du projet avorté
Arrow et de médecine scientifique. La série est
diffusée tous les mercredi à 20 h, à la
télévision de Radio-Canada, du 8 au 29 décembre.
(13 décembre)
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