En manchettes la semaine dernière:
Le défunt le plus controversé du
monde
A lire également cette semaine:
Un avion peut atterrir
sur l'eau?
Voulez-vous étudier
ma poussière?
Chirurgie sans scalpel
En direct de Phobos
Et plus encore...
Archives des manchettes

LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science
Notre nouvelle section:
Capsules québécoises
Qui sommes-nous?

Retour à
la page d'accueil

En manchettes sur le Net est
une production Agence Science-Presse
 |
Ce bébé est-il sous garantie?
Si cette nouvelle doit obtenir confirmation
dans les prochains mois, c'est un champ de mines qu'elle va créer:
la possibilité de choisir le sexe de son futur enfant, avec une quasi-certitude.
Des chercheurs ont en effet annoncé mercredi, le 9 septembre,
ce que plusieurs voyaient venir depuis des décennies, avec les progrès
des diagnostics pré-nataux: la
possibilité de choisir le sexe de son futur enfant, avec un taux
de réussite de 93%. Un exploit, d'un point de vue strictement scientifique,
et une boîte de Pandore, d'un point de vue éthique.
Les chercheurs de l'Institut de génétique et de fertilisation
in vitro de Fairfax (Virginie), décrivent, dans l'édition
de septembre de la revue Human Reproduction, comment
ils sont parvenus à séparer les spermatozoïdes contenant
les chromosomes XX (pour les filles) de ceux qui contiennent les chromomsomes
Y. La technique, une fois connue, est d'une simplicité enfantine.
Il suffit par la suite de féconder l'ovule avec les spermatozoïdes
choisis, par insémination artificielle.
Les chercheurs, rapporte CNN, se sont contentés d'écrire
que leur nouvelle technologie pourrait bénéficier aux couples
qui souhaitent "équilibrer la famille" et à ceux
qui sont porteurs d'une maladie génétique qui ne se transmet
qu'à un individu de l'un ou de l'autre sexe. Mais dans les faits,
tout le monde a immédiatement entrevu la possibilité de créer
un "déséquilibre" démographique majeur -en
particulier dans un pays comme la Chine où, déjà, sans
même posséder une telle technologie, les bébés
mâles ont beaucoup plus de chances de survie que leurs soeurs.
Le seul défaut de la technique, de son petit nom "MicroSort",
est qu'elle prend du temps: il faut calculer une journée complète
pour "diviser" un échantillon de sperme. Mais le résultat
final est là: dans le cas des bébés-filles, les tests
réalisés sur 14 familles semblent démontrer qu'un couple
qui le désire pourrait désormais avoir cinq à six fois
plus de chances d'avoir une fille qu'un garçon.
Les critiques n'ont évidemment pas tardé. Pour le Dr Hilton
Kort, de l'Association pour la biologie de la reproduction, une telle technique
ne devrait être employée que dans les seuls cas de maladies
transmises génétiquement.
Outre-Atlantique, l'étonnement n'est pas moindre, rapporte
sobrement la BBC. Un spécialiste américain de la fertilité,
le Dr Eric Widra, s'y dit opposé à une "sélection
en fonction du sexe". "Les traitements médicaux devraient
être appliqués à des problèmes médicaux,
dit-il. L'infertilité est un sérieux problème médical,
mais vouloir un garçon ou une fille ne l'est pas."
Votre opinion? - une
discussion de CNN
|