Semaine du 14 septembre 98

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Ce bébé est-il sous garantie?


Si cette nouvelle doit obtenir confirmation dans les prochains mois, c'est un champ de mines qu'elle va créer: la possibilité de choisir le sexe de son futur enfant, avec une quasi-certitude.

 

Des chercheurs ont en effet annoncé mercredi, le 9 septembre, ce que plusieurs voyaient venir depuis des décennies, avec les progrès des diagnostics pré-nataux: la possibilité de choisir le sexe de son futur enfant, avec un taux de réussite de 93%. Un exploit, d'un point de vue strictement scientifique, et une boîte de Pandore, d'un point de vue éthique.

Les chercheurs de l'Institut de génétique et de fertilisation in vitro de Fairfax (Virginie), décrivent, dans l'édition de septembre de la revue Human Reproduction, comment ils sont parvenus à séparer les spermatozoïdes contenant les chromosomes XX (pour les filles) de ceux qui contiennent les chromomsomes Y. La technique, une fois connue, est d'une simplicité enfantine.

Il suffit par la suite de féconder l'ovule avec les spermatozoïdes choisis, par insémination artificielle.

Les chercheurs, rapporte CNN, se sont contentés d'écrire que leur nouvelle technologie pourrait bénéficier aux couples qui souhaitent "équilibrer la famille" et à ceux qui sont porteurs d'une maladie génétique qui ne se transmet qu'à un individu de l'un ou de l'autre sexe. Mais dans les faits, tout le monde a immédiatement entrevu la possibilité de créer un "déséquilibre" démographique majeur -en particulier dans un pays comme la Chine où, déjà, sans même posséder une telle technologie, les bébés mâles ont beaucoup plus de chances de survie que leurs soeurs.

Le seul défaut de la technique, de son petit nom "MicroSort", est qu'elle prend du temps: il faut calculer une journée complète pour "diviser" un échantillon de sperme. Mais le résultat final est là: dans le cas des bébés-filles, les tests réalisés sur 14 familles semblent démontrer qu'un couple qui le désire pourrait désormais avoir cinq à six fois plus de chances d'avoir une fille qu'un garçon.

Les critiques n'ont évidemment pas tardé. Pour le Dr Hilton Kort, de l'Association pour la biologie de la reproduction, une telle technique ne devrait être employée que dans les seuls cas de maladies transmises génétiquement.

Outre-Atlantique, l'étonnement n'est pas moindre, rapporte sobrement la BBC. Un spécialiste américain de la fertilité, le Dr Eric Widra, s'y dit opposé à une "sélection en fonction du sexe". "Les traitements médicaux devraient être appliqués à des problèmes médicaux, dit-il. L'infertilité est un sérieux problème médical, mais vouloir un garçon ou une fille ne l'est pas."


Votre opinion? - une discussion de CNN

 


 

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