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Un avion peut-il atterrir sur l'eau?
(ASP) - Des catastrophes comme celles du vol 111 de la Swissair ne nous
aident pas à y croire, et pourtant, pourtant, des avions de cette
taille peuvent bel et bien, en théorie, atterrir sur l'eau. Intacts.
Alors même que les navires poursuivent la récupération
des débris de cet avion qui s'est abîmé le 2 septembre
à quelques kilomètres de la Nouvelle-Ecosse, il n'est pas
inutile de se rappeler, comme nous le propose un reportage du réseau
de télévision Discovery, que les
gros avions comme celui-là peuvent survivre à un atterrissage
sur l'eau, sans la moindre perte de vie.
C'est déjà arrivé: en 1996, un Boeing 767 des lignes
aériennes éthiopiennes est tombé en panne d'essence
au cours d'une tentative de détournement, et a dû se poser
sur l'eau, à proximité des Iles Comores. Des 175 passagers
et membres d'équipage, 48 ont survécu. Les circonstances eurent-elles
été plus favorables, que le bilan aurait été
meilleur. Doug Ritter,
journaliste spécialisé en aviation, explique que les règles
élémentaires de la physique jouent un rôle fondamental
là-dedans: si vous heurtez l'eau à quelque 150 kilomètres/heure,
le liquide semble avoir la même consistance qu'une surface solide.
Et les pilotes sont aujourd'hui spécialement formés pour tenir
compte de cette réalité: un amerrissage devient pour eux l'équivalent
d'un "atterrissage sur le ventre".
Qui plus est, aux Etats-Unis et au Canada, les autorités en matière
de transport aérien exigent que tout avion soit conçu de telle
façon qu'il puisse flotter suffisamment longtemps pour que tous les
passagers puissent être évacués. Encore faut-il, évidemment,
qu'un incident technique majeur ne rende pas cet "atterrissage sur
le ventre" impossible. Et à supposer qu'il ait été
réussi, les secours ont intérêt à ne pas trop
tardeer...
Voulez-vous étudier ma poussière?
(ASP) - La science parle vraiment de tout, mais alors de tout... A la
Une de Nature cette semaine, que trouve-t-on? Je vous le donne en mille:
deux
grains de poussière.
Deux grains de poussière qui sont en fait des "micro-météorites",
c'est-à-dire des morceaux de comètes ou d'astéroïdes
mesurant moins d'un millimètre. Il en tombe pas moins de 40 000 tonnes
par année sur nos têtes, et on en trouve en quantité...
astronomiques dans les sédiments, et sur les calottes glaciaires
du Groenland ou de l'Antarctique. Et c'en sont deux qui constituent la vedette
de Nature cette semaine: deux micro-météorites "ramassées"
en Finlande, et vieilles de 1,4 milliard d'années. Un record, puisque
ces "sphérules" se décomposent généralement
après 500 000 ans. Cette découverte, écrivent les chercheurs
allemands et finlandais, devrait ouvrir la porte à d'autres du même
genre, et permettre
ainsi de récolter de précieuses données sur l'histoire
des climats et surtout de l'atmosphère de notre planète.
Eau lunaire
(ASP) - Il y a cinq mois, on parlait de 350 millions de tonnes métrique.
La semaine dernière, on était rendu à 3 milliards.
Une quantité industrielle de glace... et cela, sur la Lune.
Les médias en ont brièvement parlé au début
de septembre, et nous aussi: la sonde américaine
Lunar Prospector, en orbite autour de la Lune depuis janvier dernier -l'aviez-vous
oubliée?- a poursuivi ses analyses du sol et du sous-sol de notre
satellite. Et les nombreux chercheurs qui planchent sur les montagnes de
données qu'elle relaie vers la Terre -la prestigieuse revue Science
y consacre pas
moins de six articles dans son édition du 4 septembre- estiment
maintenant à 3 milliards de tonnes métrique la quantité
d'eau gelée présente sous la surface.
C'est un bond en avant assez impressionnant par rapport à l'estimation
lancée en mars dernier, laquelle faisait
état, dans le meilleur des cas, de 350 millions de tonnes. Une quantité
qui, pourtant, était déjà suffisante, écrivait-on
à ce moment, pour répondre aux besoins d'une base lunaire
d'un millier d'habitants, pendant un siècle.
Mais même cette
nouvelle estimation reste un pari, reconnaît William Feldman,
du laboratoire de Los Alamos. "Nous ne le saurons pas tant que nous
n'y serons pas allés et que nous n'aurons pas creusé."
La chirurgie sans scalpel
(ASP) - Une opération au cerveau sans scalpel, sans même
avoir à ouvrir le crâne, juste avec un rayon invisible... comme
dans Star Trek!
Ce n'est pas de la science-fiction. Un
hôpital de Londres, l'hôpital Cromwell y travaille déjà,
rapportait récemment la BBC, ainsi qu'au moins deux centres de recherche
hospitaliers aux Etats-Unis. Ce vieux rêve devient possible grâce
à un "Couteau Gamma" (Gamma Knife), l'équivalent
de "l'épée de lumière" des chevaliers Jedaï
dans Star Wars: un outil dont la "lame" est en fait un pinceau,
non pas de lumière, mais de rayon gamma. Plus précisément,
201 rayons gamma d'une minceur microscopique, qui convergent vers la tumeur
et la détruisent.
Avantage sur la chimiothérapie, qui consiste elle aussi en un
flux de radiations: le faisceau est dirigé de façon beaucoup
plus étroite, et ainsi, n'endommage que ce que les médecins
veulent bien endommager. Autre avantage: les chirurgiens peuvent, sans risquer
la vie du patient, atteindre des lésions qui auraient été
auparavant hors de portée de la chimiothérapie -et encore
moins du scalpel.
La technologie existe depuis les années 60, mais ce n'est que
tout récemment qu'on a pu atteindre une précision suffisante
pour que l'investissement en vaille la peine. En plus de l'hôpital
Cromwell, de telles opérations sont pratiquées à Miami
et au "San Diego Gamma Knife Center". Ce dernier affirme qu'à
travers le monde, déjà 70 000 opérations ont été
réalisées avec cet instrument. En attendant l'épée-lumière...
En direct de Phobos
(ASP) - Elle n'est pas si loin de nous, et pourtant, cette lune-là
est bien moins connue que d'autres plus éloignées: Phobos,
l'une des deux lunes de Mars. La sonde américaine Mars Global Surveyor,
en orbite autour de Mars depuis un an, en
a pris pour la première fois des plans rapprochés, et
a ainsi révélé aux savants un petit satellite recouvert
d'une épaisse couche de poussière formée par des centaines
de millions d'années d'impacts de météorites. Cette
couche pourrait avoir jusqu'à un mètre d'épaisseur.
Sur cette lune en forme de patate qui fait à peine 16 km de large,
une journée dure seulement sept heures, et la température,
à midi, grimpe jusqu'à un "chaud" moins 10 degrés
Celsius... pour redescendre, la nuit, à moins 170.
Quand les hémisphères sont débalancés
(ASP) - Deux études parues dans Nature cette semaine parlent du
double hémisphère de nos cerveaux. Ils font vraiment des choses
bizarres, ces deux hémisphères. On s'en rend spécialement
compte quand
l'un est endommagé: les patients dont c'est le cas de l'hémisphère
droit, lit-on dans Nature, présentent de sérieuses difficultés
à, aussi étonnant que cela paraisse, visualiser ce qui se
trouve sur leur gauche, en plus de ne pas réagir aussi vite aux sons.
Les deux "problèmes" ne semblent pas liés à
première vue, et pourtant, les chercheurs posent comme hypothèse
qu'ils le sont, à tel point que "réparer" l'un (améliorer
le temps de réaction aux alertes sonores) pourrait temporairement
améliorer chez ces patients leur vision défaillante d'une
moitié du monde.
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