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A vendre: la Terre. 33 billions$
Une équipe d'écologistes et d'économistes évalue
la Terre à 33 billions de dollars -33 000 milliards! Parmi les "biens"
évalués figurent l'air, l'eau, la végétation,
les rivières... et les cailloux!
En comparaison, souligne le directeur de l'étude, Robert Costanza,
de l'Université du Maryland, la valeur totale des biens et services
produits par les humains ne s'élève qu'à un "maigre"
18 billions de dollars (un billion égale, en français, 1000
milliards; ne pas confondre avec le billion anglais).
Et le groupe d'ajouter qu'à mesure que les ressources naturelles
s'amenuiseront, le prix ne pourra que grimper en flèche.
L'étude, parue dans la dernière édition de la revue
Nature, et qui a nécessité
15 ans de travail, paraît à première vue fantaisiste,
mais avait un but tout ce qu'il y a de sérieux: évaluer ce
que les économistes n'évaluent jamais dans leurs calculs traditionnels
ou leurs études d'impacts à long terme.
"Si les "services de l'écosystème" étaient
actuellement payés à leur juste valeur, écrivent-ils,
c'est-à-dire en fonction de leur contribution à l'économie
globale, la facture globale du système serait beaucoup plus élevée
qu'elle ne l'est maintenant."
Alors que les forêts reculent, que des systèmes écologiques
sont menacés, que des réserves d'eau potables se tarissent,
que l'érosion fait son chemin, il devient de plus en plus urgent,
poursuivent-ils, de comptabiliser la facture qu'occasionnent et occasionneront
tous ces dommages.
Ils
reprochent aux économistes de ne pas tenir compte de ces facteurs,
et de ne se contenter que de ceux qui sont faciles à calculer,
comme les biens produits par des humains. Le résultat: des contributions
majeures au bien-être human ne sont pas prises en considération
politiquement ou économiquement. Par exemple... l'air que nous respirons.
Les scientifiques ont
dû diviser les "bénéfices" produits par la
Terre en 17 catégories et diviser la Terre elle-même en 16
régions -ou biomes- des océans aux estuaires en passant
par les marécages et les forêts. L'arrosage des cultures des
cultures a tout aussi bien été pris en considération
que la création de jolis paysages devenant sources d'inspiration
pour les artistes -un "bénéfice" culturel.
Selon le Dr Stuart Pimm, écologiste à l'Université
du Tennessee, tous ces calculs ont été "extrêmement
complexes". On s'en serait un peu douté...
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