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Le jour de paye des biotechnologies
Les biotechnologies ont une chose en commun
avec Internet: les prévisions de revenus se révèlent
toujours trop optimistes...
"Le
jour de paye des biotechnologies" approche, titrait récemment
le Washington Post. Air connu, répliqueront les présidents
de ces petites compagnies de "biotech" qui ont poussé comme
des champignons -des champignons transgéniques- depuis près
de 10 ans. Air connu, parce qu'il y a près de 10 ans qu'on leur annonce
que les profits, c'est pour bientôt. Les internautes seront en terrain
familier...
C'est que tout cela est très aléatoire. On peut être
sur la piste d'une révolution pharmaceutique ou médicale,
d'une innovation majeure en agriculture ou en foresterie. Mais le problème,
c'est que l'histoire des sciences est remplie d'innovations qui ont mis
des décennies avant d'aboutir. Les investisseurs de risque ont donc
largement le temps de voir les actions monter en flèche lorsque des
résultats préliminaires sont publiés... et de perdre
leur chemise pendant les années d'insuccès qui suivent.
Genentech, MedImmune, Amgen, GNE,
Arris Pharmaceutical, Sequana Therapeutics... Ce sont là quelques-unes
des firmes qui ont donné des ulcères aux financiers au cours
des années 90, passant du découragement le plus profond à
l'optimisme le plus irrationnel. Dans un dossier spécial en mars,
la revue The Scientist parlait
de cet optimisme débridé, généré
en partie par le public et ses attentes -mais des attentes qui ne naissent
pas dans le vide, et que les présidents de ces firmes ne manquent
pas de stimuler, conscients que cela fera grimper leurs actions...
Découragements, excitations, et
aussi fusions et acquisitions, transformant ce secteur en unvéritable
labyrinthe où une chatte ne retrouverait pas ses petits, où
morts et renaissances se succèdent, dans un tourbillon qui, pourtant,
n'entraîne pas plus d'argent vers lui...
Mais ces années de vaches maigres sont terminées, assure
au Washington Post la firme de consultants Ernst & Young. Une poignée
de compagnies sont finalement devenues rentables et toute l'industrie, déclarent
les analystes, devrait quitter le rouge au tournant du prochain siècle.
A preuve, les ventes et l'emploi grimpent de 20% par année, la
gestion est devenue moins "universitaire" et plus "économiste",
ce qui ne peut être qu'un gage de réussite...
Là encore, les internautes auront l'impression d'entendre un air
familier...
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