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CHÉRIE, ON DEGELE TON OVULE?
Les ovules congelés: en quoi est-ce une révolution, demanderez-vous,
alors que des embryons sont congelés depuis bien longtemps, et que
les bébés-éprouvettes sont devenus si courants qu'on
n'en parle même plus? Eh bien, peut-être la retombée
la plus importante n'a-t-elle rien de scientifique, mais tout de sociologique:
jusqu'ici, il n'était possible de congeler et décongeler uniquement
les spermatozoïdes. Aujourd'hui, on peut congeler et décongeler
avec succès les ovules. Capiche?
Des scientifiques d'une clinique de reproduction de l'Etat de Georgie,
aux Etats-Unis, ont annoncé la semaine dernière à la
presse qu'une femme de 39 ans avait donné naissance, pour la première
fois aux Etats-Unis -mais pas pour la première fois dans le monde,
contrairement à ce qu'on a pu lire- à la fin-août, à des
jumeaux, nés à partir d'ovules congelés. On n'avait
jamais réussi jusqu'ici à congeler des ovules, parce que trop
fragiles.
Du coup, l'évantail de possibilités offert aux femmes qui
veulent retarder le moment d'avoir un enfant, vient de s'élargir
considérablement.
Le
Washington Post ne s'y est pas trompé, lui consacrant sa Une vendredi,
17 octobre:
"Si la méthode s'avère fiable, cela permettra aux femmes
de mettre en banque leurs ovules pour fertilisation ultérieure par
l'homme de leur choix."
Des femmes plus âgées, par exemple, pourraient devenir enceintes,
plutôt que de devoir s'appuyer sur l'ovule d'une autre. Une femme
célibataire subissant un traitement contre le cancer des ovaires
pourraient sauvegarder leurs ovules, jusqu'à ce qu'elle trouve un
compagnon.
"Cela fait pour la femme ce que la congélation des spermatozoïdes
a fait pour l'homme", explique George Seidel, physiologiste spécialiste
de la reproduction à l'université d'Etat du Colorado.
Et ça bouge vite: une autre femme traitée à la même
clinique d'Atlanta est actuellement enceinte de 12 semaines, grâce
à la même technique, ont également annoncé les
médecins la semaine dernière. Et des chercheurs italiens annoncent
dans l'édition d'octobre de la revue Fertility and Sterility qu'une
femme de 28 ans aurait donné naissance à une fille en bonne
santé, elle aussi à partir d'une ovule préalablement
congelée.
Embryons au frigo
Inutile de dire que ça ramène à la surface les questions
éthiques. Le
Atlanta Journal and Constitution présente un reportage troublant
sur le cas des embryons congelés: une vieille technique celle-là;
tellement vieille en fait, que ces embryons deviennent de plus en plus nombreux...
et de plus en plus encombrants. Sur les 100 et quelque embryons abandonnés
à la clinique de biologie de la reproduction, le plus vieux s'y trouve
depuis près de 10 ans. "C'est un problème auquel nous
faisons tous face", déclare au journal le Dr Hilton I. Kort,
fondateur.
Les groupes pro-vie proclament évidemment que les embryons sont des
personnes et qu'il devrait être hors de question de s'en débarasser,
mais les cliniques comme celle du Dr Kort vont tôt ou tard faire face
à un problème de manque d'espace: la grande majorité
de ces embryons ne seront jamais réclamés. Et il y aura les
cas, de plus en plus nombreux, de mères devenues de toutes façons
trop vieilles pour être inséminées.
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