Congrès de la Société
américaine d'archéologie
Site archéologique sur mémoire flash
(ASP) - Une conférence intitulée
" Larchéologie à lère
du numérique " pouvait laisser présager
une séance où se succéderaient dimpressionnantes
techniques. Au contraire, cet exposé, donné
dans le cadre du congrès annuel de la Société
américaine pour larchéologie (SAA),
est venu souligner la forte résistance des archéologues
aux nouvelles technologies.
Sur place: une caméra numérique,
un appareil-photo numérique, un logiciel pour faire
des sites Web, un programme de base de données
standard et un ordinateur portable. Telles sont les nouvelles
bêtes à dompter. " Plusieurs équipes
utilisent déjà ces technologies, mais plutôt
comme des extras et non comme partie intégrante,
explique Michael López Ashley, archéologue
au département danthropologie de lUniversité
de Californie à Berkeley. Il y a un manque de vision
à long terme concernant la préservation
des données numériques. "
M. Ashley est le spécialiste de larchivage
numérique dans le cadre de lexcavation du
site de Çatalhöyük, un village de fermiers
vieux de 9000 ans, en Turquie : enregistrement quotidien
dun journal vidéo, photographies numériques,
gestion de la base de données, photos à
360 degrés, etc. Cette façon de faire serait
encore rare dans le milieu, explique-t-il, ce qui entraîne
de grandes pertes dinformation. " Si on
ne développe pas un plan de documentation explicite,
il sera difficile, voire impossible, de réinterpréter
les travaux dans le futur et de comprendre les démarches
qui ont mené à choisir telle théorie
ou telle pratique de travail. "
Parmi les obstacles à la conservation :
labsence de normes pour les formats de stockage,
répondant aux besoins de tous les archéologues.
Or, une norme commune assurerait une relecture facile
des travaux et une mise en commun des connaissances.
M.Ashley et ses collègues espèrent
quen continuant à diffuser leurs connaissances
du numérique, par exemple dans le cadre d'un congrès,
ils aboliront le mythe voulant quil soit trop coûteux
de passer aux enregistrements numériques.
Parmi les auditeurs de cet atelier, on comptait
beaucoup dAméricains et de Canadiens, mais
aussi des Australiens, venus à Montréal
spécialement pour ce rassemblement annuel. Ils
furent plus de 3000 archéologues à se promener
de conférences en symposiums dans les salles du
Palais des Congrès, du 31 mars au 3 avril. Ils
avaient le choix entre quelques 1960 présentations
couvrant les 22 régions archéologiques du
globe et les différents types de fouille. La Society
for American Archaeology est une organisation internationale
dédiée à la recherche, linterprétation
et la protection de lhéritage archéologique
des Amériques.