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Le 23 juin 2002




Un vide autour de l'hydrogène

(ASP) - En 1998, la phase I du Projet européen intégré pour l’hydrogène (EIHP) a investi des millions dans la technologie du véhicule à hydrogène alimenté par une pile à combustible. Mais en 2001, la phase II change radicalement de cible: le débat n’est plus scientifique, il est politique.

Homologation difficile des véhicules, normes environnementales peu propices, les enjeux ne sont plus technologiques, mais réglementaires, expose Reinhold Wurster, de la firme allemande L-B Systemtechnik. "En Europe, il faut se conformer à 47 directives avant de pouvoir mettre un véhicule sur la route. Or, il est impossible pour un véhicule à hydrogène de se conformer à certaines d’entre elles, applicables seulement pour les véhicules à essence. Il faut donc suivre une procédure d’exception qui prend deux ou trois ans et dont les résultats demeurent incertains."

L’EIHP souhaite une norme mondiale unique, une sorte de norme ISO pour les technologies propres aux véhicules à hydrogène. Elle vient de présenter un projet à un organisme dépendant des Nations Unies, histoire de donner tout de suite une portée universelle à cette réglementation. L’industrie automobile mondiale s’est associée à cette démarche.

"Ce qu’il faut éviter, insiste Reinhold Wurster, c’est que les manufacturiers aient à satisfaire une foule d’obligations nationales différentes, ce qui gaspillerait de l’énergie et des ressources. Au contraire, une norme mondiale unique faciliterait la diffusion de la technologie."

Les politiques actuelles en matière de qualité de l’air, de gaz à effet de serre, de transports et de sécurité énergétiques, sont loin de venir en aide à l’hydrogène, observe de son côté David Hart, du Imperial College, en Grande-Bretagne. En fait, le pétrole répond parfaitement aux normes actuelles. Il propose le concept de "transport durable" comme manière d’imposer l’hydrogène.

Les politiques sur la qualité de l’air, notait-il dans le cadre de la Conférence mondiale de l’hydrogène énergétique, qui avait lieu récemment à Montréal, ne fixent pas des objectifs très ambitieux (une seule exception, la Californie). Et même si on fixe des objectifs élevés, il n’est pas évident que l’hydrogène soit concurrentiel face à l’électricité. Même les objectifs de réduction des gaz à effet de serre sont si peu ambitieux qu'on pourra les atteindre sans abandonner le pétrole.

Le problème majeur de l’hydrogène n’est pas tant la technologie elle-même que sa difficulté d’implantation. Les investissements dans l’industrie automobile se font à coups de milliards, ce qui augmente la difficulté de financement et le risque, d’autant plus que les marges de profits sont minces. Qui plus est, l’industrie automobile est encore en croissance et les consommateurs sont satisfaits de la voiture à essence, ce qui n’incite personne à se précipiter...

Philippe Gauthier

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