XIIe Congrès forestier mondial
Un portrait de la forêt privée canadienne
(ASP) - Les 425 000 propriétaires
de forêts privées détiennent 11 %
de la forêt productive du Canada. Mais ils récoltent
en moyenne moins de 5000$ de leur exploitation.
La superficie moyenne est de 50 hectares,
alors que l’on estime qu’il en faudrait 800
pour vivre décemment. C'est sans doute la raison
pour laquelle à peine 2 % des propriétaires
forestiers privés puisent leurs revenus globaux
de la vente de bois d’œuvre et de chauffage,
la production de sirop d’érable, d’arbres
de Noël, la chasse, le camping ou la cueillette de
champignons ou de fruits sauvages. Plusieurs voient leur
lot de bois comme un revenu d’appoint ou un investissement
à long terme.
Majoritairement entre les mains de cols
bleus et de retraités (60%, suivi des professionnels,
agriculteurs et ouvriers forestiers) ces forêts
produisent chaque année une moyenne de 36 millions
de mètres cubes (m3) de bois, comptant ainsi pour
19% de l’approvisionnement industriel canadien.
" Pour plusieurs rentiers c’est
une façon de faire fructifier leur argent et de
s’occuper durant la retraite ", précise
Jean-Pierre Dansereau, directeur général
de la Fédération des producteurs de bois
du Québec et auteur du portrait de la forêt
privée canadienne.
C'est au Québec que les propriétaires
privés s’en sortent le mieux grâce notamment
à la mise en place d’un plan conjoint de gestion
de l’offre, qui favorise une adaptation de la production
à la situation des marchés: d'où
de meilleurs prix pour les producteurs forestiers.
L’industrie de la sylviculture est
fortement en avance chez les propriétaires privés.
C’est au Québec que les propriétaires
de forêts privées s’adonnent le plus
au reboisement. En 2001, les producteurs forestiers du
Québec ont reboisé l’équivalent
de 33 118 hectares de forêt, soit la presque totalité
des 36 107 hectares reboisés au Canada.
