Conférence des
Nations Unies sur les changements climatiques
Après 2012: l'urgence canadienne
(Agence Science-Presse) - Les mesures volontaires
et les subventions naident pas le Canada à
réduire ses émissions de gaz à effet
de serre. Quelles options lui reste-t-il six ans avant
l'échéance de 2012?
" Nous devons nous impliquer à
fond dans le secteur de la capture souterraine du carbone.
Cest une niche du commerce du carbone dans laquelle
nous aurions avantage à prendre un leadership international",
croit Mark Jaccard, professeur à lÉcole
de ressource et denvironnement de lUniversité
Simon Fraser en Colombie-Britannique.
Pour cela, le Canada doit évaluer
toutes les avenues technologiques qui soffrent
à lui et non pas seulement miser sur les
revenus que lui rapporte la vente du pétrole
aux Etats-Unis. " Les opportunités
économiques sont immenses ", ajoute
John Drexhage, directeur du secteur Énergie
et Changements climatiques à lInstitut
international du développement durable (IIDD).
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En
complément à cet article, lisez aussi:
2012:
la Chine souffle le chaud et le froid
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Des objectifs à long terme de présence
dans des pays et des régions spécifiques
de la planète par une participation aux mécanismes
de développement propre inscrits dans le Protocole
de Kyoto, une participation active à la Bourse
du carbone de Chicago développée par les
États-Unis sont à son avis tout aussi intéressants
que lintégration de nouvelles politiques
internes pour diminuer les gaz à effet de serre.
Mais ce virage stratégique ne se
fera pas sans dimmenses efforts si le Canada veut
conserver sa crédibilité internationale.
Écartelé entre son puissant voisin du sud
assoiffé du pétrole de lAlberta et
sa participation à leffort international,
de réduction des gaz à effet de serre, le
Canada vit une crise existentielle. " " Il
faut réorienter la société. Cela
implique des changements législatifs au niveau
local et national et une participation aux engagements
internationaux ", confirme Aaron Cosbey, économiste
associé à lIIDD.
Denise Proulx