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Le 7 décembre 2005


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Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques
2012: la Chine souffle le chaud et le froid

(Agence Science-Presse) - Le pays de l’Oncle Sam n’est pas le seul à vouloir éviter les discussions franches sur l'imposition de réductions des gaz à effet de serre. La Chine réclame elle aussi le droit de se contenter d'actions volontaires. Mais à la différence des États-Unis, la Chine semble ouvrir davantage la porte sur l'après-2012.

" Les Chinois soufflent le chaud et le froid. Ils reconnaissent le coût environnemental de leur développement, mais ils souhaitent placer leurs cartes sur tous les échiquiers. C’est pourquoi ils se sont associés aux États-Unis au sein du Partenariat Asie-Pacifique et qu’ils tentent de gagner du temps en argumentant divers problèmes de mise en application des mécanismes de développement propre", croit Rafael Senga, du Fonds mondial de la nature des Philippines.

" Donnez-nous le temps de compléter notre développement industriel. Il est impossible pour la Chine de prendre des initiatives de limitation avant 2012 ", argumente en entrevue Sun Guoshun, du ministère des Affaires étrangères de la Chine et co-responsable de l’agenda des discussions concernant les mesures d'allègement des émissions au sein du Groupe des 77.

Il rappelle qu’entre 1980 et 2000, malgré une croissance qui a quadruplé, le pays n'a que doublé sa consommation d’énergie. La Chine vise en effet une augmentation de son efficacité énergétique de 20 % d’ici 2010. À l’été 2005, le gouvernement a adopté une loi encourageant l’utilisation des énergies propres par les entreprises, sans toutefois leur imposer des objectifs précis.

De plus, le gouvernement a annoncé un plan de soutien à la recherche et au développement pour la production d’ici 2020 de 15 % des approvisionnements énergétiques de la Chine à partir des énergies renouvelables. Les objectifs de production en énergie éolienne sont fixés à 30 gigawatts, soit plus que les objectifs de l’Allemagne. La Chine mise également sur l’utilisation des piles solaires, dont elle est le second pays producteur au monde.


Un appel à l'aide des plus riches

Pays de 1,3 milliard d'habitants, la Chine est le deuxième producteur de gaz à effet de serre de la planète –notamment à cause de l’usage généralisé du charbon. Mais elle se dit limitée dans ses actions. " Nous avons besoin du transfert technologique des pays industrialisés pour augmenter notre efficacité énergétique. Sans cette coopération technologique, il sera difficile pour des pays comme la Chine et l’Inde de se développer et de participer à l’effort contre les changements climatiques ", affirme M. Sun Guoshun.

C'est le même message qu'ont véhiculé la Corée du Sud, le Vietnam, l'Inde et l'Indonésie, pendant la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques: nous ne pourrons atteindre des objectifs précis de diminution des gaz à effet de serre après 2012, que si les pays industrialisés nous aident par des transferts technologiques et du financement.

Les délégués de l'Asie du Sud allèguent qu'à peine 238 scientifiques détiennent une expertise en matière de changements climatiques alors qu’aux États-Unis, ils sont plus de 1700. De plus, les défis de l’Asie sont écartelés entre une diversité d’intérêts nationaux, de cultures et de priorités politiques: pour les uns comme l’Inde, la priorité, c'est d’atteindre une sécurité énergétique afin de poursuivre son expansion industrielle. Pour l’Indonésie, c’est de s’assurer que les mécanismes de développement propre soient adéquats pour affronter ses problèmes de déforestation. Pour le Vietnam, la lutte à la pauvreté ne peut être exclue des discussions.

" Nous avons un immense besoin de renforcement des capacités humaines de nos populations. Il est essentiel de maintenir le dialogue entre nous et d’arriver à un consensus. C’est l’unique façon de coordonner le soutien financier que nous recevrons de la part des institutions internationales ", a résumé le représentant de la Chine.

Denise Proulx

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