Notre code génétique pourrait, grâce à une bonne dose d’amour maternel, déroger des directives précises de son carnet d’instruction pour nous permettre de nous adapter plus facilement au monde. Plus besoin d’attendre passivement des milliers d’années pour que l’évolution suive son cours.

L’amour maternel parviendrait à modifier notre code génétique, à nous rendre plus confiant et moins stressé. Cette découverte, si elle est confirmée, jetterait un nouvel éclairage sur l’importance qu’ont l’éducation et les expériences de la vie sur l’incidence de certaines maladies comme l’obésité, le diabète et la dépression.

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Des généticiens de l’Université McGill à Montréal, ont observé le comportement des rats avec leurs nouveaux-nés. Les chercheurs savent depuis longtemps que les animaux qui ont été tendrement aimés et soignés par leur mère sont moins peureux et plus aventureux. L’effet calmant procuré par les soins aimants de la mère provient de la modification de l’expression du gène qui contrôle les réponses du cerveau au stress. Cette modification génétique entraîne la croissance de nouveaux récepteurs de stress dans une partie du cerveau appelée l’hippocampe. Les nombreux récepteurs atténuent la réaction du corps aux situations stressantes. Les expériences sur les rats ont démontré que ces modifications pouvaient être durables et transmises aux générations futures.

Selon le Dr Moshe Szyf, responsable de cette étude, ces adaptations sont un moyen dont dispose le corps pour s’ajuster à l’environnement. «Le fait que l’environnement social puisse modifier nos gènes a des implications énormes pour les humains. En déménageant les personnes d’un environnement à un autre, vous pouvez reprogrammer complètement leur génome et causer des effets positifs ou négatifs sur eux pour la vie».

Dr Szyf ajoute que tous les comportements, tels les beuveries ou la violence, qui entraînent pendant une longue période la libération d’hormones dans le cerveau, peuvent entraîner des changements durables du code génétique. Des études précédentes avaient démontré comment la famine vécue par certains bébés pouvait provoquer des changements similaires dans leur métabolisme les prédisposant à l’obésité.

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