Un nouveau record d’ancienneté pour la préhistoire : les plus anciens squelettes humains hors d’Afrique. Ils ont 1,8 million d’années, et ils proviennent de Georgie, en Asie centrale, soit à plus de 2000 kilomètres de l’Afrique de l’Est. Toute une promenade.

Il s’agit d’Homo Erectus, ces individus dont les experts savent depuis longtemps qu’ils furent les premiers pré-humains à avoir quitté l’Afrique, puisqu’on a trouvé leurs restes plus loin encore en Asie, et jusqu’en Indonésie. Mais ces restes-là sont généralement vieux de un million à un million et demi d’années. À 1 million 800 000 ans d’âge, ces Homo Erectus font reculer de milliers de générations le moment où nos ancêtres (à moins que ce ne soient des cousins?) ont commencé à se faire aventuriers.

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La description de ces squelettes, qui ont déjà fait parler d’eux dans la presse, puisque leurs découvertes s’étalent sur plusieurs années (voir cet article de mai 2000), est parue dans la dernière édition de la revue Nature. Elle est signée par des chercheurs du Musée national de Georgie, une ancienne république de l’Union soviétique. En tout, ce sont plus de 30 restes fossilisés, appartenant à quatre squelettes (trois adultes et un adolescent), qui sont décrits.

Les chercheurs prennent bien soin de souligner qu’un seul site avec autant d’ossements d’autant d’individus est très rare —que ce soit en Asie centrale, en Chine ou en Indonésie. « Dmanisi est un cadeau du ciel, parce que rien de tel n’existe ailleurs dans le monde, pour cette époque », explique l’auteur principal, David Lordkipanidze.

Ces Homo Erectus étaient petits (environ 1 mètre 50 et 50 kilos), avec des jambes capables de soutenir de longues marches. Cette description révèle, comme on s’y attendait, des variations par rapport à d’autres Homo Erectus découverts au fil des décennies, et permet du coup de se faire une meilleure idée des variations régionales apparues au sein de cette espèce, au fil de sa longue histoire.

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