Une équipe australienne, dirigée par Rebecca Dunlop de l’École des sciences vétérinaires de l’Université du Queensland, travaille à décoder les vocalises des baleines à bosses. Contrairement aux chants qui sont l’apanage des mâles qui les utilisent pour faire la cour, les vocalises sont produites par les deux sexes. Elles sont aussi beaucoup plus simples et stables que les chants qui changent d’une année à l’autre.

La première étape du travail, qui a duré trois ans, a servi à cataloguer l’ensemble des vocalises. Pendant cette période, les sons émis par les baleines étaient recueillis par un réseau d’hydrophones alors qu’un observateur placé sur la côte notait la position et le comportement des cétacés. Une analyse statistique de ces bruits variables et complexes démontra qu’il existait 34 types différents de vocalises. Ces dernières, imprononçables par des humains, portent des noms évocateurs comme wop, twop, grognement, soupir, sirène, gémissement, klaxon, violon, trompette, ronronnement, etc.

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En étudiant la conduite des baleines lors de l’émission des sons, il a été possible de comprendre la signification de plusieurs d’entre eux. Ainsi, le wop semble correspondre à l’appel de la mère pour son petit, le ronronnement est utilisé par les mâles pour attirer les femelles alors qu’ils produisent des pleurs, des cris et des souffles sous l’eau pour repousser les autres mâles.

Qui sait, peut-être qu’un jour pourrons-nous parler avec des baleines à l’accent québécois…

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