Fernand Seguin, Prix Kalinga
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Le prix Kalinga de l’Unesco, la plus haute distinction internationale dans le domaine de la vulgarisation scientifique, a été remis la semaine dernière, à Paris, à M. Fernand Seguin pour l’excellence de son travail dans ce domaine depuis 30 ans.
C’est la première fois qu’un Canadien reçoit ce prix, qui a été attribué à des personnalités aussi prestigieuses que Jean Rostand, Konrad Lorenz, Bertrand Russell, Julien Huxley et Margaret Mead.
C’est à la radio et à la télévision que Fernand Seguin a réalisé son oeuvre de vulgarisation, y animant plusieurs séries, dont la prestigieuse émission Le sel de la semaine. Il a au cours de sa carrière abordé tous les sujets possibles dans un langage clair et accessible, réussissant à bien faire comprendre une matière souvent aride.
L’histoire de la science et sa place dans notre société ont toujours été parmi les préoccupations majeures du lauréat, celui-ci ne s’intéressant pas aux « gadgets », mais voulant faire connaître les découvertes susceptibles de contribuer au mieux-être des hommes.
C’est en ce sens que Fernand Seguin considère que la connaissance scientifique est un facteur d’autonomie et de liberté. Lors d’un récent débat sur le thème « La science au service de qui? », il s’est élevé contre le peu de place que l’on fait aux sciences à l’école : « il faudrait que dans les écoles, on renseigne les jeunes sur ce qu’ils sont, sur la façon dont leur corps fonctionne, sur les dangers auxquels ils peuvent être exposés ».
C’est l’Association des communicateurs scientifiques qui, avec la collaboration de la Commission canadienne de l’Unesco (l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) et de la Société Radio-Canada, a soumis la candidature de M Seguin au jury international du prix Kalinga.
Rappelons que M Seguin a déjà reçu plusieurs distinctions ici : il s’est mérité en 1961 la médaille Archambault de l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences et, en 1977, le prix Olivar-Asselin de la Société St-Jean-Baptiste; il fut de plus, en 1978, nommé officier de l’Ordre du Canada.
Source: Hebdo-Science numéro 1 (21 novembre 1978)
A signaler aussi en 1978 : un étudiant californien est appréhendé alors qu’il allait voler un million de dollars d’équipements d'une compagnie de télécommunications. Il avait réussi à s’infiltrer dans l’ordinateur de la compagnie... via le téléphone! C’étaient les débuts de ce qu'on appelait alors, non sans étonnement, le « crime par ordinateur ».
