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On peut aujourd’hui guérir la malaria. Pourtant, elle continue de tuer un million de personnes par année. Et la peur qu’elle suscite n’est rien par rapport à l’époque où on ne pouvait pas la guérir.

En fait, l’histoire de la malaria, c’est aussi l’histoire de l’humanité, écrit la journaliste Sonia Shah dans un livre au titre ambitieux : The Fever : How Malaria Has Ruled Humankind for 500 000 Years. On mentionne cette maladie dans des textes anciens, de l’Égypte jusqu’à la Chine, et on peut pointer des moments de l’histoire où la malaria a carrément contribué au déclin de villes et de sociétés. Elle reste endémique dans des régions d’Afrique et d’Asie, où elle frappe les populations les plus pauvres et perturbe du même coup le développement de ces pays.

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