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Que faut-il attendre de la conférence de Cancun sur les changements climatiques? Pas grand-chose, disent les uns... rien, disent les autres! Voici un résumé... des préliminaires.

Des dizaines de milliers de délégués, représentant près de 200 gouvernements et encore plus d’organisations non-gouvernementales, mais seulement deux joueurs déterminants : la Chine et les États-Unis.

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Tant que ces deux-là restent campés sur leurs positions, aucune entente globale n’est possible. La Chine ne veut rien entendre de cibles contraignantes de réduction des gaz à effet de serre tant que les États-Unis ne se mouilleront pas, et les États-Unis sont déchirés entre un président qui voudrait apparemment avancer et un congrès... qui recule.

Là-dessus, deux choses à savoir :

  1. La Chine est le principal exportateur de charbon. On ne tire pas facilement un trait sur une si belle richesse... (voir aussi ces graphiques révélateurs sur la croissance du « charbon chinois »).
  2. Il y a un énorme potentiel aux États-Unis pour investir dans les énergies propres. Le Comité conseil de la Maison-Blanche sur la science a remis un rapport à ce sujet le 29 novembre. Si Washington allait dans cette direction, cela pourrait faire pencher la balance favorablement —en mettant l’accent sur la création d’emplois, plutôt que les changements climatiques.

Pourquoi viser uniquement une entente à 192 pays?

Après l’échec de Copenhague l’an dernier, des environnementalistes influents ont carrément remis en question le processus actuel, invitant même les groupes environnementaux à se retirer des négociations pour expérimenter d’autres stratégies. Une idée que rejette Steven Guilbeault, d’Équiterre, dans l’entrevue qu’il nous accordait la semaine dernière.

Par ailleurs, des villes et des régions signent leurs propres ententes et lancent un appel du pied à leurs présidents et leurs premiers ministres.

Les autres ententes possibles

Ceci dit, ils ne passeront pas 12 jours à Cancun (du 29 novembre au 10 décembre) à ne tenter que de négocier une nouvelle entente sur les gaz à effet de serre. D’autres ententes, sur des thématiques plus pointues, sont en chantier :

  • un « fonds vert » pour aider les pays émergents à faire la transition vers des énergies propres (une entente de principe avait été adoptée à Copenhague l’an dernier);
  • une protection pour les forêts tropicales (voir ce document de présentation) ; ce projet, appelé REDD, était déjà un enjeu majeur à Copenhague l’an dernier : le but est d’amener les pays plus pauvres à ralentir, voire arrêter leur déforestation;
  • des transferts de technologie.

De quoi ne parleront-ils pas?

De quoi parlera-t-on cette année, et de quoi ne parlera-t-on pas: la réponse, dans les mots du journaliste environnemental Andrew Revkin (New York Times, 29 novembre).

Le gros de l’action ne tournera pas autour du facteur dominant, celui qui détermine l’influence humaine sur le climat au cours de ce siècle et au-delà —c’est-à-dire le dioxyde de carbone. Les forces qui dirigent les émissions de ce gaz à effet de serre à longue durée de vie ne montrent que peu de signes de changement... La diplomatie ne sera probablement pas l’arène où se décideront des changements substantiels de nos menus énergétiques parce que, comme le dévoilement de Wikileaks le montre dans d’autres domaines, les prises de position publiques cachent presque toujours des objectifs privés et d’autres priorités.

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