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Les enfants bilingues démontraient une attention, une concentration et une flexibilité cognitive supérieures à leurs amis du même âge. Même chez ceux qui verbalisent le moins!

La maîtrise d’une seconde langue dès la prime enfance assurerait un avantage cognitif. « Et cela pourrait même avoir un effet préparatoire pour l’école. L’enfant bilingue ne sera pas plus intelligent, mais il possèdera des habiletés pour l’apprentissage », assure Diane Poulin-Dubois du département de psychologie de l’Université Concordia et membre du Centre de recherche en développement humain.

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Soumis à cinq tests cognitifs, les enfants bilingues n’affichaient pas la même performance que les enfants unilingues au Stroop, un test d’interférence adapté à leur âge et fournissant de l’information sur la qualité des processus cognitifs. Et ces habiletés cognitives se manifesteraient dès l’âge de deux ans.

Cet avantage se constate pour tous les pairages de langues, sauf avec celle des signes. « Il n’en retire pas le même avantage puisque l’enfant peut utiliser les deux simultanément », note la chercheuse.

Lorsqu’il passe de l’une langue à l’autre, l’enfant inhibe la première au bénéfice de la seconde. Cette gymnastique profitable pour le cerveau s’acquiert aussi en dehors de l’apprentissage des langues. Les jeux interactifs activant la mémoire de travail pourraient être également être profitables au développement des habiletés cognitives.

Un questionnaire rempli par les parents sur l’exposition aux deux langues et la production de vocabulaire de leurs enfants met aussi en lumière le fait que les enfants bilingues possèderaient un vocabulaire légèrement moins étendu que les enfants unilingues (200 mots en moyenne contre 300). « C’est un léger déficit, mais ces enfants utilisent des mots combinés dans les deux langues. L’important reste qu’ils poursuivent leur progression », conclut la chercheuse.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans une récente édition du Journal of Experimental Child Psychology.

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