capture_decran_2012-03-05_a_09.48.56.png
Si quelqu’un réécrivait Le Petit chaperon rouge, l’histoire serait peut-être similaire... mais sans loup et sans forêt. C’est que les récits pour enfants se débarrassent de plus en plus de la nature.

C’est la conclusion d’une recension de 8100 images contenues dans 296 livres pour enfants parus entre 1938 et 2008. Tous ces livres sont des gagnants ou des finalistes de la Médaille Caldecott (créée en 1938), la récompense annuelle des illustrateurs de livres pour enfants aux États-Unis.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

En se concentrant uniquement sur le travail de ces dessinateurs, les chercheurs espéraient obtenir un portrait de la vitesse à laquelle a évolué notre perception de la nature —et plus précisément, la perception que la société transmet à la génération suivante.

Et cette évolution est très nette: un déclin régulier des illustrations d’animaux et «d’environnements naturels». Et une hausse régulière des images de maisons et autres bâtiments.

Au début de la période étudiée, les environnements artificiels (maisons, écoles, bureaux, parcs) constituaient 35% des images. À la fin, 55%. La nature, elle, était passée de 40 à 25%. Les images d’animaux sauvages et domestiques ont elles aussi reculé. Et le recul semble s'accélérer depuis les années 1970.

Considérant les changements majeurs survenus pendant les 75 dernières années, la chose n’est pas étonnante. Mais le chercheur principal, le sociologue J. Allen Williams Jr, de l’Université du Nebraska à Lincoln, fait part de son inquiétude: «je crains que ce manque de contact puisse résulter en un souci moindre pour le monde naturel, moins d’empathie pour ce qui arrive aux autres espèces et moins de compréhension de beaucoup de problèmes environnementaux significatifs», dit-il dans le communiqué de son université.

Je donne