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La face la plus visible des rapports science-politique cette semaine aura été un éditorial de Nature, reprochant au gouvernement canadien son «bâillon» imposé aux scientifiques du gouvernement fédéral. Mais d’autres sujets ont aussi retenu notre attention. Revue de presse.

«Canada's government should free its scientists to speak to the press, as its US counterpart has», commençait l’éditorial de Nature, le 29 février. Celui-ci était une retombée de l’atelier «Unmuzzling government scientists» organisé le 17 février par un trio d’organismes canadiens (dont l’Association des communicateurs scientifiques québécois) dans le cadre du congrès de l’AAAS (et dont nous avons parlé ici). L’éditorial en question a eu droit à une bonne couverture médiatique (PC, PostMedia News, QMI). L’humoriste Rick Mercier y a aussi ajouté son grain de sel: «Comment éradiquer vos scientifiques».

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Toute britannique qu’elle soit, Nature semble très attentive aux complaintes de ses lecteurs canadiens. C’est elle qui avait publié en octobre 2010 la lettre de Kathryn O’Hara, présidente de la Canadian Science Writers Association, dénonçant le « musèlement » des scientifiques canadiens. En même temps que le syndicat des scientifiques fédéraux lançait une campagne de sensibilisation à ce problème.

La guerre aux climatologues: le livre

Ailleurs dans l’actualité: la nécessité pour les scientifiques de sortir de leur tour d’ivoire.

Pour un scientifique, parler publiquement des impacts du réchauffement climatique, ce n’est pas juste une question de science. «C’est une question éthique», a déclaré Michael Mann à l’émission Science Friday . Michel Mann, vilipendé par les climatosceptiques depuis des années, fait en ce moment le tour des médias pour son livre, The Hockey Stick and the Climate Wars (entrevues ici, ici et ici).

Les politiciens américains en campagne et la science

«Lorsqu’une plateforme politique —ou un candidat— est une menace à la mission éducative d’une institution [universitaire], c’est à mon avis la responsabilité du président de cette institution que de le dire publiquement.» C’est ce qu’écrivait le président d’un collège universitaire américain, allant à l’encontre de la vision traditionnelle qui veut qu’un président ou recteur d’université soit toujours neutre. Il écrivait ce texte en référence aux multiples propos anti-science du candidat républicain Rick Santorum —qui s’est néanmoins dit «pro science».

Why don’t Americans elect scientists? demande le blogueur du New York Times et scientifique John Allen Paulos.

En voici deux qui, toutefois, sont intervenus dans le débat et ont créé un petit buzz :

Droits de scolarité

Au Québec, la grève étudiante contre la hausse des droits de scolarité a suscité la comparaison habituelle le Québec aurait l’une des factures les plus basses en Amérique. Mais pourquoi ne pas comparer avec la France ( La Presse ) et les pays d’Europe ( Le Devoir ) où l’université est gratuite? À écouter à ce sujet: le vidéo de Geneviève Bois, étudiante québécoise en médecine actuellement au Danemark.

Le boycott d’Elsevier

L’éditeur scientifique Elsevier, visé par un boycott qui approche les 8000 signatures (dont des bibliothécaires), a annoncé qu’il retire son appui au projet de loi américain qui a tout déclenché, le Research Works Act. Le même jour, on apprend que le projet de loi est mis sur la glace. (rappel des événements par University Affairs et, pour un public plus large, par l’émission On the Media )

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