dreamstime_xs_15083280.jpg
Ah! Les mathématiques… À leur simple mention, certains élèves ont une forte envie de se terrer sous leurs bureaux. Et si ce stress était justement ce qui en complique l’apprentissage?

À l’Université de Chicago, des chercheurs ont décelé de l’anxiété liée à l’étude des mathématiques dès la première année du primaire! Et surprise, les meilleurs élèves la ressentaient plus intensément, au point où leurs résultats en souffraient.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Compter dans sa tête… ou sur ses doigts

Les auteurs de l’article publié en ligne sur le site du Journal of Cognition and Development expliquent que la mémoire de travail est un élément très engagé dans la résolution d’un problème mathématique. Elle agit comme un bloc-notes mental, nous permettant de jouer avec les différentes données dans notre tête. Les bons élèves ont l’avantage de posséder ce type de mémoire en abondance. Mais quand le stress surgit, le cerveau s’embrouille et cette mémoire a des ratées. Les moins bons élèves, qui possèdent moins de ce type de mémoire, auront plus facilement tendance à pallier cette difficulté avec les moyens du bord, notamment en comptant sur leurs doigts.

Ça peut faire sourire sur le coup, mais les chercheurs préviennent que ces difficultés ralentissent significativement l’apprentissage des mathématiques. Certains élèves se retrouvent rapidement plus d’une demi-année derrière leurs camarades. Pour y remédier, rien de mieux que d’en parler! Lorsque les élèves pouvaient exprimer leur angoisse avant de faire des mathématiques, leur stress diminuait, et leurs résultats s’amélioraient.

Les hémisphères travaillent en équipe

Pour les élèves atteints de dyscalculie, confier leurs angoisses ne suffit pas à développer la bosse des mathématiques. Cette difficulté à comprendre et manipuler les chiffres est aux mathématiques ce que la dyslexie est à la lecture. Or, une récente découverte suggère que le problème pourrait se trouver dans une déficience de la connexion entre les deux hémisphères du cerveau.

En soumettant 27 personnes à une épreuve de mathématiques pendant que leur cerveau était observé par imagerie de résonance magnétique fonctionnelle, les chercheurs de trois universités américaines ont confirmé que les tâches de base activaient l’hémisphère droit. Les additions et soustractions activaient plutôt le gauche. Rien là de bien nouveau. Mais ils ont aussi fait une découverte. Lorsque les sujets faisaient de l’arithmétique, la communication entre les deux hémisphères augmentait fortement. Et meilleure était la connexion entre les hémisphères, plus rapide était la résolution des soustractions.

Si un tel lien se confirmait, on pourrait développer des entraînements pour améliorer cette connectivité, et vérifier si cela augmente les compétences en calcul. Mais il faudra tout de même continuer d’apprendre par cœur nos tables de multiplication…

Je donne