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Les blessures psychologiques liées aux agressions vécues durant l’enfance perdureraient jusqu’à l’âge adulte. Elles affecteraient même la santé physique de l’enfant devenu grand, démontre une nouvelle recherche de l’Université Concordia.

Les situations stressantes vécues au quotidien par les anciennes petites victimes provoqueraient de fortes réponses inflammatoires fragilisant leur santé à long terme. En effet, les sévices physiques vécus par ces enfants engendreraient plus tard un plus grand risque de maladie.

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Des chercheurs ont évalué 130 adultes âgés –65 ans de moyenne d’âge— participant à une étude sur le stress et la santé. Ils ont répertorié les facteurs de stress récents (disputes avec le conjoint, retard à un rendez-vous important, etc.) et les histoires de violence physique et sexuelle vécues lors de l’enfance.

Ils se sont rendu compte, grâce aux réponses aux questionnaires et aux prises de sang prélevées sur ces adultes, que ceux qui avaient eu une enfance difficile vivaient un plus grand stress physiologique que ceux dont l’enfance avait été sans problème.

Un des trois marqueurs biologiques, identifiés lors des prises de sang, témoigne particulièrement de cette forte réaction biologique au stress. La production de l’interleukine-6 (IL-6) —une protéine qui stimule la réponse immunitaire— est 2 fois plus importante chez les adultes agressés durant l’enfance.

Cette protéine joue un rôle clé dans la régulation de l’inflammation aigüe et chronique des lésions articulaires. Une trop forte production d’IL-6 a été associée aux maladies qui surviennent plus tard à l’âge adulte, comme les troubles cardiovasculaires.

Grâce à ces résultats, les chercheurs établissent un lien entre les séquelles de l’enfance et la réaction au stress à l’âge adulte. La maltraitance durant l’enfance entraînerait des problèmes de santé, plus tard, chez les adultes, même âgés, concluent les chercheurs.

Ce texte a d’abord été publié sur le site Naître et grandir.

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