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Après plus d’une décennie au petit écran, l’influence des séries télévisées décrivant des enquêtes scientifiques est toujours présente. Auprès des fans et jurés, mais également… des cybercriminels!

Crime Scene Investigation (CSI), la première mouture de ces séries télévisées (et ses dérivées CSI Miami et CSI NY), mettant en vedette une police scientifique ne lésinant devant aucun moyen technologique pour percer à jour les crimes de tous genres, a été depuis son lancement au début des années 2000 largement imitée: de Cold Case à Numb3rs en passant par Bones . Avec un grand succès chaque fois!

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L’engouement des téléspectateurs pour ces séries a cependant rapidement fait place à un étrange phénomène: l’«effet CSI». Des jurés ont commencé à réclamer lors de procès davantage de preuves scientifiques à l’image de celles qu’ils voyaient dans ces séries exigeant parfois des résultats tout aussi spectaculaires. Si cet «effet CSI» est bien documenté, des chercheurs ont depuis confirmé qu’il n’influencerait pas les décisions des jurés sur l’issue du procès.

Mais voilà qu’une récente étude fait état d’un «effet CSI» inverse sur les cybercriminels! C’est du moins la conclusion à laquelle est arrivé l’informaticien Richard Overill, du King’s College de Londres, après avoir analysé les données des dix dernières années sur la cybercriminalité américaine.

Selon cet expert, les cybercriminels pourraient ajuster leurs modes d’opération de diverses façons selon la facilité avec laquelle les enquêtes scientifiques, impliquant des crimes informatiques, sont résolues à la télé. Ils pourraient ainsi se retirer des activités criminelles qu’ils jugeraient dorénavant trop faciles à démasquer, tenter de restreindre leurs activités à celles dont l’impact serait plus difficilement perceptible ou encore préférer des approches impliquant un niveau de sophistication plus élevé afin de déjouer ces «super cyberdétectives».

Le chercheur identifie trois tendances en matière de cybercriminalité pouvant émerger de l’effet CSI inverse: une réduction des cybercrimes, une augmentation des contrecoups de ces crimes et une utilisation à la hausse de techniques ne pouvant être décelées par les sciences judiciaires. Il conclut que les habitudes télévisuelles et cinéphiles des détenus devraient aussi être contrôlées plus étroitement…

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