Même à l’heure d’Internet, un gouvernement trop porté sur la censure peut encore mettre le monde entier à la merci d’une épidémie. Regard sur le prochain pèlerinage à La Mecque.

En octobre, des millions de voyageurs se rassembleront en Arabie Saoudite pour ce pèlerinage annuel aux lieux saints de l’Islam. Un rendez-vous qui se traduit chaque année par la mise en place, par le gouvernement saoudien, d’un vaste réseau de soins de santé, notamment dans le but d’éviter la propagation d’épidémies.

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Cette année pourtant, ce même gouvernement a été étrangement peu loquace sur le virus du moment, le MERS (syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Détecté pour la première fois à l’été 2012, on lui attribue 31 décès sur 55 cas —ce qui est beaucoup— dont la majorité en Arabie. Or, en dépit d’ententes internationales sur le partage d’informations en cas de pandémie, l’histoire du MERS est marquée depuis l’an dernier par des accusations de rétention d’information et de disputes sur la propriété intellectuelle. Même les réseaux sociaux, qu’on commence à prendre en considération pour détecter l’émergence d’une maladie, se révèlent peu utiles.

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