Un groupe de souris. Des mâles sont élevés pour avoir peur d’une odeur. Ils deviennent papas. Et leurs bébés ont également peur de l’odeur.

Étonnamment, plutôt que d’être une recherche sur des souris dont on se demande si elle s’appliquera un jour à l’humain, ce sont cette fois des recherches sur des humains qui ont conduit à ces souris. Par exemple, il y a 12 ans, des chercheurs new-yorkais avaient suivi plusieurs dizaines de femmes qui étaient enceintes au moment des attentats du 11 septembre 2001: ils avaient ensuite annoncé avoir découvert un lien entre le niveau de l’hormone de stress chez ces femmes après les attentats, et le niveau de l’hormone de stress chez leurs bébés... neuf mois après leur naissance.

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Si, dans l’absolu, la chose n’étonne pas, elle laisse une importante question en suspens: comment cette hormone laisse-t-elle une telle empreinte? Parce que dans le cas des souris, si ça se vérifie, ça voudra dire que cette peur de l’odeur était déjà inscrite dans les gènes, avant même que le petit ne soit né.

Les chercheurs qui ont fait cette annonce lors du dernier congrès américain des neurosciences avouent être encore dans le noir. Et plusieurs de leurs collègues ont affiché leur plus grand scepticisme.

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