jvpls_nouveau-logo.jpg
«On n’a pas grand-chose à dire. On nous impose des décisions d’en haut.» C’est ce que déclare le conseiller municipal de la petite ville de Saint-Augustin, par où un pipeline doit éventuellement passer, avant de traverser le fleuve Saint-Laurent. Il est un de nos quatre invités cette semaine.

Les uns s’inquiètent d’un autre Lac-Mégantic, à cause d'un autre train chargé de pétrole ou d'un pipeline. Les autres constatent que le passage d'un pipeline par chez eux laisse beaucoup de questions non résolues.

Abonnez-vous à notre infolettre!

Pour ne rien rater de l'actualité scientifique et tout savoir sur nos efforts pour lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation!

Mais il fut un temps où on ne se posait même pas ces questions. Le premier pipeline reliant Portland, dans le Maine, à Montréal, a été construit en 1941. Depuis, tout au long de son tracé, des villes et des villages ont grossi, avec pour résultat que le pipeline passe aujourd'hui, ici et là, par des quartiers résidentiels, à proximité de jardins et de cours d’écoles.

C’est ce pipeline dont la compagnie propriétaire, Montreal Pipeline, veut inverser le flux, c’est-à-dire faire en sorte qu’il puisse acheminer du pétrole de l’Alberta, à partir de Montréal jusqu’à Portland. On parle à ce sujet avec le maire de Dunham, dans les Cantons de l’Est, dont la ville s’est opposée en 2009 une station de pompage qui serait nécessaire pour inverser ce flux.

Par ailleurs, si on veut acheminer le pétrole de l’Alberta jusqu’à Portland, il y a un deuxième pipeline dont il faudra inverser le flux. Celui-ci part de l’Ontario, près de Toronto, traverse la rivière des Outaouais près de Rigaud, passe entre autres par Mirabel et Terrebonne, traverse l’Est de Laval puis la rivière des Prairies pour finir aux raffineries de Montréal-est. Nous parlons avec le directeur du Conseil régional de l’environnement de Laval, qui critique le manque d’informations entourant le projet.

Et pour finir, il y a le plus célèbre des pipelines québécois, qui est paradoxalement celui qui n’existe pas encore: le pipeline Energie-Est de la compagnie TransCanada, qui doit relier Montréal à Cacouna, là où on a commencé ces dernières semaines à sonder le terrain pour un port pétrolier. C’est ce pipeline qui, à en croire les informations qui ont percé en septembre, doit traverser le fleuve à Saint-Augustin, dans la réserve naturelle des battures du même nom.

Ces villes n’ont bien sûr pas de plans d’action dignes de ce nom en cas de déversement. Mais plus largement, a-t-on au Québec des lois et règlement encadrant l’aménagement du territoire en fonction des risques associés aux matières dangereuses? Et les villes ont-elles un pouvoir de s’opposer?

Nos invités:

Écoutez l'émission en cliquant sur le lien audio ci-contre, à gauche.

+++++++++++++++++++++++++++++++++++

Je vote pour la science est diffusée le lundi à 13h30, sur les six stations régionales de Radio VM. Elle est animée par Isabelle Burgun et Pascal Lapointe. Vous pouvez également nous écouter le mardi à 11h à Radio Centre-Ville (102,3 FM Montréal) et vous abonner sur iTunes.

Vous trouverez sur cette page des liens vers les émissions des saisons précédentes. Pour en savoir plus sur l'initiative Je vote pour la science, rendez-vous ici. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter et sur Facebook.

Je donne