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Peut-on être naturellement immunisé contre Ebola? La chose n’est pas impossible, considérant qu’on ne sait pas grand-chose de ce qui caractérise les gens qui ont survécu à l’infection.

On entend souvent parler d’un taux de survie de 50% chez les gens infectés par Ebola. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prend pour acquis que les survivants sont immunisés à la souche d’Ebola à laquelle ils ont été exposés —autrement dit, leur système immunitaire «sait» à présent quel anticorps il doit produire pour la combattre, de la même façon qu’il «apprend» au fur et à mesure qu’il est exposé à de nouveaux microbes.

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Toutefois, comme le souligne la revue Popular Science , on ignore si ces survivants sont également immunisés aux deux autres souches d’Ebola connues. Ou même, si certains n’auraient pas pu être déjà immunisés avant d'entrer en contact avec le virus.

La question est particulièrement importante pour la communauté médicale, celle qui combat Ebola sur le terrain et celle qui tente de mettre au point un vaccin : le sang d’une personne qui a survécu à Ebola pourrait-il servir de traitement, puisqu’il est à présent (ou qu’il était déjà) riche en anticorps servant à lutter contre Ebola?

Aux États-Unis, Kent Brantly, l’un des deux patients guéris d’Ebola cet été grâce à un médicament expérimental, a donné de son sang pour la cause, mais la question demeure controversée.

Reste que la médecine recense depuis les années 1990, des cas de patients qui avaient été porteurs d’Ebola —on s’en est aperçu en analysant leur sang après l’épidémie— mais qui n’avaient pas développé de symptômes. Dans une lettre publiée le 14 octobre par la revue médicale The Lancet, quatre chercheurs américains reviennent sur ce fait, et insistent sur l’urgence de pousser la recherche dans cette direction. Une stratégie «qui pourrait ultimement sauver des vies».

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