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La peur est mauvaise conseillère, qu’il s’agisse de l’Ebola ou... d’une fusillade dans une ville paisible. Le point commun entre les deux: en gros, les mêmes conseils à donner aux journalistes qui écrivent dans le feu de l’action et aux internautes qui twittent plus vite que leur ombre.

L’an dernier, l’émission de radio américaine On the Media publiait dans cet esprit une liste de neuf recommandations lorsque surgit dans l’actualité un tueur fou. Par exemple, ne jamais faire confiance aux sources anonymes, privilégier les médias locaux, et surtout, surtout, ne jamais croire aux rumeurs qui, comme à Ottawa il y a deux semaines, font état d’un deuxième tireur: «il n’y a pratiquement jamais de deuxième tireur».

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Tout récemment, profitant de la panique Ebola, cette radio a réédité l’effort avec une édition «maladies infectieuses». Parmi ses conseils cette fois:

  • le niveau de bruit n’est pas une mesure du niveau de risque
  • lorsqu’il est question de maladies infectieuses, «dernière heure» ou «breaking news» ne sont jamais des titres justifiés. Baissez le volume en attendant la confirmation.
  • Si l’autorité compétente (le CDC aux États-Unis, le ministère de la Santé ailleurs) vous dit «inquiétez-vous», inquiétez-vous. S’il dit «ne vous inquiétez pas», vous pouvez les croire. Même s’ils ont l’air débordés.
  • Vos propres peurs sont un piètre indicateur de risque. Ne rejetez pas une information juste parce qu’elle va à l’encontre de vos peurs.
  • Prêtez une grande attention à toute phrase qui commence par «Mais». En général, ça veut dire «y a rien là».
  • Hollywood, c’est de la fiction
  • Ne prêtez aucune attention à ce qu’une célébrité pense de la science, de la médecine ou de la santé publique.

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