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Il y a très longtemps, dans une galaxie très lointaine... Deux trous noirs entrèrent en collision.

 

C’était il y a 1,3 milliard d’années. Plus précisément, 1,3 milliard d’années avant le 14 septembre 2015. Ce jour-là, l’observatoire LIGO détecta, pendant 0,7 seconde, l’empreinte de cette collision sous la forme d’ondes gravitationnelles. Un événement qui, a estimé le physicien Kip Thorne pendant la conférence de presse de ce matin, à Washington, a généré une énergie «50 fois plus élevée que toutes les étoiles de l’univers combinées».

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La rumeur de cette première détection d’ondes gravitationnelles bruissait depuis des mois dans la commumauté des physiciens. Le lien avec une paire de trous noirs était devenu un secret de Polichinelle depuis quelques semaines. Les médias de vulgarisation étaient donc prêts: quiconque veut s’offrir un cours accéléré sur les ondes gravitationnelles n’a aujourd’hui que l’embarras du choix.

 

 

Mais ça ne fait peut-être que commencer. Comme ces ondes gravitationnelles ont été détectées alors que l’observatoire LIGO avait à peine redémarré ses opérations, soit les physiciens ont eu un immense coup de chance, soit d’autres observations pointent à l’horizon.

Et maintenant? La communauté des physiciens espère que l’onde gravitationnelle va devenir un outil pour détecter des phénomènes astronomiques actuellement invisibles aux yeux des télescopes ou inaudibles aux oreilles de la radio-astronomie: trous noirs, étoiles à neutrons ou implosion d’une étoile en voie de devenir une supernova. Les plus enthousiastes évoquent la mythique théorie des super-cordes cosmiques: si notre univers est vraiment composé de «cordes» infiniment longues qui vibrent à différentes fréquences, la rupture de l’une d’elles serait aussi un événement cosmique assez massif pour être trahi par une onde gravitationnelle.

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