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Défiant l’autorité de ses parents, un adolescent de l’Ohio a décidé de se faire vacciner — après avoir découvert qu’il ne l’avait jamais été, parce que sa mère n’y croyait pas.

Un reportage du magazine Undark consacré au cas d’Ethan Lindenberger, en profite pour signaler qu’à travers les États-Unis, de plus en plus de parents ont profité ces dernières années des « exemptions non médicales ». Une allusion au fait que, dans plusieurs États américains, dont celui de New York, les autorités locales permettent aux parents d’invoquer des raisons religieuses pour ne pas faire vacciner leurs enfants, et même des raisons « philosophiques », comme en Ohio, au Texas et en Californie.

Le dossier médical du jeune homme, aujourd’hui âgé de 18 ans, révèle qu’il aurait uniquement reçu deux injections contre le tétanos en 2002, quoique interrogée par le magazine, sa mère ait affirmé que c’était sûrement une erreur. Après avoir fait vacciner sa première fille, explique-t-elle, elle avait décidé de passer outre à tous les vaccins pour ses autres enfants, lorsqu’elle a appris qu’en Ohio, elle avait ce droit de refus.

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Et alors que certains de ces enfants non vaccinés atteignent l’adolescence et s’inquiètent des conséquences, surgit une autre question : à partir de quel âge, légalement, est-il possible de se faire vacciner sans le consentement de ses parents ? Il se trouve que la réponse, là encore, dépend des lois de l’endroit où l’on vit. Le reportage cite un adolescent de 15 ans du Minnesota qui, l’an dernier, avait utilisé le réseau social Reddit pour connaître ses recours légaux. Il avait affirmé avoir tenté depuis quatre ans de convaincre ses parents que la vaccination infantile était sécuritaire — sans succès.

Cette histoire survient au moment où des cas de rougeole s’accumulent dans une région située à cheval entre deux États du Pacifique, Washington et l’Oregon. Deux des États qui, comme la Californie, permettent à la fois les exemptions religieuses et « philosophiques ».

Quant à la mère d’Ethan Lindenberger, elle dit voir la décision de son fils comme une insulte personnelle « Je ne l’ai pas vacciné parce que je sentais que c’était la meilleure façon de le protéger. » Sa décision, dit-elle est comme « une claque dans la figure ».

 

Ajout 3 mars : Le jeune homme, Ethan Lindenberger, est invité à témoigner devant le comité du Sénat sur la santé et l'éducation.

Ajout 5 mars : Compte rendu de ce témoignage devant des sénateurs. Où votre mère a-t-elle pris son information ? "Surtout Facebook".

Ajout 28 juin: Ethan Lindenberger victime de menaces et de harcèlement de la part de groupes anti-vaccins.

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