Clonage: pendant ce temps au Canada...
(ASP) - Le Canada s'ajoutera
peut-être aux pays autorisant l'utilisation de
cellules d'embryons -les fameuses cellules-souches-
à des fins d'expériences médicales
-par exemple, dans le but d'accomplir ce qu'on appelle
le clonage thérapeutique, c'est-à-dire
le clonage d'organes à des fins de transplantations.
C'est la proposition
d'un comité de l'Institut canadien de recherche
sur la santé, et sa proposition est plus large
que celle d'un comité américain similaire,
dont le rapport est actuellement étudié
par l'administration Bush. En clair, il deviendrait
possible au Canada, si l'avis de ce comité était
adopté, d'utiliser des embryons avortés
pour toute une série d'expériences qui
commencent à émerger depuis trois ans
qu'on explore le potentiel de ces cellules-souches -des
cellules qui ne se sont pas encore spécialisées
et auxquelles, en théorie, on pourrait "ordonner"
de se transformer en quelque organe ou tissu de notre
corps que ce soit.
En comparaison, les
Etats-Unis interdisent actuellement toute expérience
de ce genre dans des laboratoires financés par
des fonds publics (mais pas dans ceux qui sont financés
par l'entreprise privée). En Grande-Bretagne
par contre, on pourra aller encore plus loin qu'au Canada,
les scientifiques étant en théorie autorisés
à "créer" des embryons supplémentaires
à des fins de recherches -la frontière,
ici, entre ce qui est viable et ce qui n'est qu'un amas
de cellules est très floue, à dessein.
Le comité canadien,
par ailleurs, recommande d'interdire formellement le
don ou la vente de cellules sexuelles dans le but de
créer des embryons qui auraient pour seul but
de générer des cellules-souches. En d'autres
termes, il recommande que ne soit autorisée que
l'utilisation d'embryons résultant d'avortements,
ou d'embryons "surnuméraires" dans les cas de
fertilisation in vitro.
Au Canada, comme en
Grande-Bretagne, comme aux Etats-Unis, il y a fort à
parier que ce rapport n'est que le premier pas d'un
débat qui va procurer bien des maux de têtes
aux élus