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Le 11 décembre 2001



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Un sans-nom désastreux

(ASP) - Le " Sans nom ", un poisson originaire des fleuves du Sénégal, du Nil et du Niger, introduit au Gabon en 1959, se transforme en désastre écologique.

A l’origine, cet Heterotis niloticus, de son vrai nom —puisqu’il en a un- avait été introduit pour réguler les effectifs des étangs, mais aussi à des fins de production, car sa chair, fumée ou salée, est prisée par de nombreux consommateurs.

Sauf qu’il ne s’est pas contenté des étangs. Introduit accidentellement, dans les années 80, dans l’Ogooué, le plus long fleuve du Gabon (1000 km) qui traverse tout le pays, le Sans nom s’est vite multiplié en-dehors de ses zones d’élevage, au point de priver les autres poissons du zooplancton dont se nourrissent ses alevins.

De forme allongée, de couleur grisâtre et comprimé latéralement, le Sans nom, qui possède de grandes écailles et une longue nageoire dorsale, peut atteindre 98 cm de long pour un poids de 10 kg. A l’âge adulte, c’est un véritable prédateur pour les autres poissons. Il affectionne les rivières, les lacs et fleuves du Gabon et rend difficile, depuis peu, la capture des autres poissons dont il se nourrit. Les communautés de pêcheurs artisans de la partie continentale du pays ont manifesté leurs inquiétudes devant le désastre causé par la baisse de capture des poissons usuels : carpes, mérous, mulets, raies etc.

La pêche continentale avait produit en 1996 près de 9408 tonnes de poissons, selon la direction générale des pêches et d’aquaculture. Cette quantité a fortement baissé en 2001.

Qui plus est, le Sans nom est un poisson combatif et sa capture au filet est difficile. Il avait été introduit en complément au Tilapia nilotica, compte tenu des atouts qu’il présente: sa croissance rapide et sa taille calibrée. Mais son aire de répartition aujourd'hui incontrôlable et sa difficile cohabitation avec les autres espèces inquiètent de plus en plus les autorités.

Antoine Lawson

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