Bush et l'environnement: il y a moyen de faire
mieux, George
(ASP) - Moins de deux mois après
son entrée à la Maison-Blanche, le président
George Bush a réussi l'exploit, dans le dossier
de l'environnement, de décevoir les environnementalistes...
et l'industrie.
Les premiers craignaient déjà
le pire, et ils n'ont pas été surpris,
entre autres sur cette porte qui semble de plus en plus
s'ouvrir à la prospection pétrolière
dans des zones protégées, telles que le
Refuge national de l'Arctique, en Alaska. Mais après
un premier moment d'enthousiasme, les industriels le
trouvent aujourd'hui moins drôle, révélait
récemment le New York Times: il semble
que le nouveau président ne
se démarque pas assez vite à leur goût
de l'administration précédente.
Par exemple, cette décision de
ne pas renverser la décision du Président
Clinton de déclarer douze zones patrimoniales
"protégées" de toute exploitation
minière; ou celle d'appuyer une décision,
également prise sous Clinton, de commencer à
réglementer les émissions de dioxyde de
carbone, afin de combattre l'effet de serre. Des décisions
que ne prisent pas, mais alors là vraiment pas,
les intérêts pétroliers et miniers.
Du côté écologiste,
il en faudra plus pour éteindre la méfiance.
Mais le directeur du Conseil de défense des ressources
naturelles a déjà noté "quelques
signes encourageants". Et tous attendent de voir
si la Maison-Blanche républicaine prendra vraiment,
comme certains la disent préparée à
le faire, une position sur le réchauffement global
pas si éloignée de celle qu'avait défendu
le démocrate Al Gore, pendant la campagne électorale:
une position qui impliquerait, par exemple, de nouvelles
taxes sur l'achat de carburants fossiles, et qui, déjà,
a été rejetée en éditorial
par le Wall Street Journal. Si même un
président républicain songe à aller
dans cette direction, il faut en conclure que les attitudes
face à l'environnement commencent vraiment
à changer...