(ASP) - Après les plantes et les animaux, les enfants. Les enfants de Tchernobyl, c’est-à-dire les enfants nés après la catastrophe nucléaire de 1986, présentent un taux de mutations génétiques anormalement élevé. Selon des scientifiques ukrainiens et israéliens, dont l’étude paraît dans une revue britannique, cela fait craindre que ces enfants puissent subir des effets à long terme de leur exposition à ces radiations.

Il s’agit en même temps de la démonstration par A + B, écrivent ces chercheurs, que de faibles doses de radiations peuvent causer de multiples modifications à l’ADN humain, modifications qui, à leur tour, sont transmises à la génération suivante : car ces enfants n’étaient pas nés lorsque le réacteur nucléaire de Tchernobyl a explosé, en avril 1986. Leurs parents ont fait partie des équipes de " nettoyage ", ont donc été exposés aux radiations, mais tous ces enfants n’ont été conçus que plus tard. Certains vivent même en Israël aujourd’hui : leurs mutations sont donc le fruit d’un " héritage " génétique, ce qui rend la chose encore plus inquiétante pour cette descendance —et, qui sait, peut-être même pour les enfants de ces enfants, dans les décennies à venir.