Huit pays d'Afrique ont négocié
des médicaments moins cher
(ASP) - Les copies
de médicaments anti-sida nont pas encore
commencé à déferler sur le marché
africain il faudra, dans certains coins, des mois,
sinon des années- mais déjà, comme
sils sentaient la soupe chaude, les géants
pharmaceutiques mondiaux ont négocié des
baisses radicales du prix de leurs traitements. Le 8
mai, le Gabon devenait le 8e
pays en moins dun an à négocier
une telle entente : une réduction allant
jusquà 90% "du prix normalement pratiqué",
a annoncé le président du pays, Omar Bongo,
dans le cadre dune conférence télévisée.
Ces médicaments,
cette "trithérapie" comme on lappelle,
jusque-là, se vendait entre 2000 et 4000 FF (500
à 1000$) par mois, une somme hors de prix pour
la quasi-totalité de la population de ce pays,
où le taux de prévalence du sida est passé,
depuis deux ans, de 4,3% à 6,4% chez les 15-49
ans.
Les quatre firmes pharmaceutiques
impliquées dans lentente sont Glaxo, Merck,
Boehringer-Ingelheim et Bristol Squibb-Myers. Entente
qui est elle-même le fruit dune initiative
lancée il y a un an par le groupe des Nations
Unies contre le sida (ONUSIDA). Les sept autres pays
à avoir profité de cette initiative jusquici
sont le Sénégal, lOuganda, le Rwanda,
la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Mali et le Burundi.
Même à
90% du prix toutefois, cela reste trop cher pour plusieurs
patients.