Semaine du 25 septembre 2000

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La science a perdu

(ASP) - L'affaire de l'homme de Kennewick a connu un tournant malheureux : le ministère américain de l'Intérieur a finalement donné raison aux groupes amérindiens qui réclamaient la restitution de ce squelette de plus de 9000 ans, ce qui risque de mettre fin à toute tentative de l'étudier scientifiquement.

Depuis sa découverte en 1996 sur les rives de la rivière Columbia, dans l'État de Washington, les restes de cet individu à l'origine contestée -plusieurs lui trouvent des traits étrangement caucasiens- étaient réclamées par cinq peuples amérindiens locaux, en vertu d'une loi américaine sur les sépultures indiennes, qui oblige les autorités à restituer aux autochtones tout squelette découvert dans leur région.

Avec ses 9300 ou 9400 ans, l'homme de Kennewick -du nom de la ville voisine- est l'un des plus vieux jamais découverts en Amérique du Nord. L'analyse de son ADN, si celui-ci est encore intact, pourrait apporter des informations inédites sur les premiers peuples à avoir mis pied en Amérique. L'ADN pourrait par exemple apporter la preuve que ces premiers peuples ne sont pas tous passés par le détroit de Bering (entre la Sibérie et l'Alaska) mais que certains ont pu venir par la mer, en passant par exemple par les îles du Pacifique Sud.

Mais les Amérindiens de l'État de Washington se sont toujours opposés à toute analyse scientifique à son sujet, réclamant plutôt que les restes leur soient rendus, afin qu'ils soient immédiatement remis en terre. En conséquence, depuis 1996, tandis que les tribunaux débattaient de la "propriété" de ces ossements, ni les anthropologues ni les biologistes n'ont pu interroger ce "témoin" privilégié d'un lointain passé.

Huit anthropologues ont déposé une poursuite en cour fédérale pour obtenir le droit d'effectuer leurs recherches. Les restes sont pour l'instant conservés au Musée Burke d'histoire naturelle, à Seattle.

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