L'événement de la semaine.


Pour tout trouver
sur Internet!


Tous les médias
en un clin d'oeil!


Nos nouvelles brèves
  
  


Notre chronique de
vulgarisation scientifique!



Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
La science ne vous interesse pas?
Dossiers
Promenades






Le 30 juillet 2001



Retour au sommaire des capsules


Un deuxième océan autour de Jupiter?

(ASP) - Ne vous emballez pas trop vite. Bien que les journaux aient parlé de la découverte d’un "océan" sur Callisto, une des lunes de Jupiter, une lecture attentive révèle qu’en réalité, tout ce que le chercheur a annoncé, c’est qu’en vertu des données disponibles, une simulation informatique lui révèle qu’un océan pourrait survivre là-bas, si telle et telle donnée lui étaient favorables.

Depuis cinq ans, les photographies d’une autre lune de Jupiter, appelée Europe, révèlent un monde où la présence d’eau apparaît de plus en plus plausible : on y voit des plaques de glaces qui, comme si elles reposaient sur une surface molle —donc, de l’eau, ou à tout le moins de la neige fondue- semblent se faire et se défaire au gré des " courants ".

Mais dans le cas de Callisto pour l’instant, il faut se rabattre sur un seul et unique indice intriguant, découvert par la sonde américaine Galileo l’an dernier : un champ magnétique. Or, un champ magnétique est normalement le résultat, comme sur Terre, de la présence d’un noyau métallique, ce dont Callisto ne dispose pas. D’où peut provenir ce champ ? De l’eau salée, ont immédiatement proposé plusieurs experts enthousiastes, sans se rendre compte que leur hypothèse était bancale: quelle serait la source de chaleur qui permettrait à cette eau de ne pas geler, là-bas, alors que la température moyenne avoisine les moins 150 degrés ?

C’est la question à la quelle répond Javier Ruiz, du département de géodynamique de l’Université Complutense de Madrid (Espagne), dans la dernière édition de la revue Nature. Ou plutôt, la question à laquelle il propose une réponse, en soulignant bien qu’il n’en a aucune preuve: la couche de glace qui emprisonne Callisto agirait comme une couverture, emprisonnant la chaleur, et permettant ainsi à une partie de cette glace, en-dessous, de fondre. La radioactivité naturelle de cette lune ferait le reste. En fait, ce qu’il y a de nouveau avec les calculs de Javier Ruiz, c’est que la glace de Callisto peut "contenir" la chaleur mieux qu’on ne l’avait cru. Là où ses collègues se contentaient de dire que la chaleur se dissiperait rapidement à travers la glace, pour aller se perdre dans l’espace, la simulation informatique du chercheur révèle que la température et la pression à l’oeuvre sur Callisto rendent cette glace moins bonne conductrice qu’ailleurs.

Mieux encore: appliquer ces mêmes calculs à d’autres lunes du système solaire, comme Ganymède (autour de Jupiter) et Titan (autour de Saturne) pourrait également révéler d’autres océans cachés... dans les rêves des scientifiques...

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez cette capsule? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie (vous désirez vous abonner?).
Vous voulez utiliser cette capsule? Contactez-nous!

 

 

 

En manchette cette semaine:

Volcans: où en est-on avec les prédictions?


Archives des capsules

Les capsules les plus populaires des 3 derniers mois


Voyez aussi nos nouvelles québécoises




 
Accueil | Hebdo-Science | Le Cyber-Express | Bibliothécaire Québécois | plan du site