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Le 3 janvier 2002



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Le virus Ebola sous haute surveillance

LIBREVILLE (ASP) - Le virus Ebola fait toujours partie des virus sous haute surveillance en Afrique centrale, et particulièrement au Gabon, où une équipe de spécialistes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a été dépêchée dans des villages du Nord-Est. Là-bas, 13 décès ont été recensés depuis la réapparition de l’épidémie, il y a quelques semaines, et 203 personnes suspectes mises en quarantaine.

"Heureusement que pour des raisons économiques, la ligne de chemin de fer, dont le terminus est à Booué, n’a pas été prolongée, comme prévu, jusqu’à Mékambo. Cela aurait constitué un facteur aggravant de l’épidémie en entraînant des mouvements de populations vers les grandes villes plus peuplées", explique Fabien Ndong, infirmier à l’Hôpital régional de Makokou.

De cet agent pathogène, on ne sait pratiquement rien, sinon qu'il provoque une mortalité qui peut atteindre de 50 à 90% des personnes touchées. Depuis 1976, date à laquelle il a frappé pour la première fois, il réapparaît aussi mystérieusement que régulièrement en Afrique centrale. Mais avec la multiplication des concessions forestières, l’engrenage infernal se met peu à peu en place. La consommation de viande de singe, limitée jusqu’alors à certaines populations forestières, se développe au fur et à mesure de l’avancée des forestiers.

Une équipe de spécialistes venue du siège de l’OMS à Genève, s’emploie depuis la mi-décembre à éduquer les villageois pour éviter la propagation de l’épidémie qui s’est accidentellement étendue vers le Congo voisin où une malade s’est réfugiée. On y a recensé 5 autres morts. "Ici, la frontière est arbitraire et les populations se déplacent d’un village à l’autre naturellement", déclare Firmin Tcheka, instituteur de village.

Quatre villages sont en quarantaine. Selon l’OMS, 15 des 27 cas répertoriés récemment vivent au Gabon et 12 au Congo. La fièvre hémorragique causée par le virus Ebola est apparue il y a quelques semaines dans le petit village de Ntolo, à 60 km de la ville de Mékambo, au Nord-Est du Gabon. Le virus a fait son apparition au village Ekata, à 8 kilomètres de la frontière du Congo. En fait, la fièvre hémorragique fut identifiée dans cette région du Gabon, pour la première fois, en 1994 et des flambées se sont produites en février et juillet 1996. Au total, 86 personnes avaient été tuées.

"La première étape est de prendre des mesures d’isolement non seulement des personnes qui présentent des signes de la maladie, mais aussi des personnes suspectées d’avoir eu des contacts avec les personnes infectées", déclare le porte-parole de l’OMS, Gregory Hartl. "Il faut informer et sensibiliser les communautés ainsi que les autorités locales sur les règles de prévention de l’épidémie et envisager la prise en charge psycho-sociale des malades, et des familles", souligne le directeur régional de la Santé, Prosper Abessolo Mengue.

Pour les scientifiques de l’OMS, les forêts tropicales d’Afrique et d’Asie constituent des réservoirs naturels du virus Ebola et plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer l’origine de ces flambées de fièvres. Certains pensent qu’il pourrait s’agir d’un virus de plante qui infecterait les vertébrés. Bien que des primates soient à l’origine de l’infection chez l’homme, ils ne semblent pas être le réservoir du virus. Ils sont, comme les êtres humains, infectés directement par le réservoir naturel ou selon une chaîne de transmission partant de ce dernier.

Le Dr Allaranga Yokouidé, épidémiologiste de l’OMS pour l’Afrique centrale, a rappelé que la population ne doit pas toucher les animaux trouvés morts dans la forêt ni tuer les animaux ayant un comportement anormal, c’est-à-dire ne fuyant pas devant le chasseur. Les équipes médicales ont interdit également aux populations d’évacuer elles-mêmes les malades et leur recommandent surtout de ne pas les toucher avec les mains nues, et encore moins les vomissements, les selles, le sang, la sueur, ou les urines des cadavres. Aucun vaccin n’a été découvert à ce jour.

Antoine Lawson

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