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Le 3 juin 2002



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Le chimpanzé qui taillait des pierres

(ASP) - Il y a maintenant un bon moment que l’on sait que des chimpanzés peuvent eux aussi utiliser des outils: entre autres, une pierre pour casser l’écaille d’une noix et dévorer ce qu’il y a à l’intérieur. Des années d’observations ont permis d’en apprendre davantage sur la façon dont ils apprennent ce comportement inusité —et peut-être, sur la façon dont nos lointains ancêtres l’ont eux-mêmes appris.

Car ils l’apprennent, il n’y a pas de doute là-dessus. Les primatologues qui ont suivi les chimpanzés de la forêt Taï, en Côte d’Ivoire, ont nettement pu voir les plus vieux enseigner aux plus jeunes comment utiliser une pierre. Et pas n’importe quelle pierre: ils la choisissent, et dans certains cas, la taillent au fil du temps, afin de lui donner la forme appropriée.

Résultat: à l’image de leurs collègues qui, depuis un siècle, s’intéressent aux outils de pierre laissés derrière eux par les humains préhistoriques, trois chercheurs ont fait de l’archéologie... des chimpanzés. Au fil des ans, ceux-ci laissent en effet des outils derrière eux, et une fine analyse permet de voir comment ces outils ont été employés, et lesquels l’ont été plus que les autres.

C’est qu’apprendre à ouvrir une noix, ce n’est pas une tâche facile. "Les chimpanzés utilisent des pierres plutôt larges, jusqu’à 15 kilos, explique Melissa Panger, du département d’anthropologie de l’Université George Washington, à Washington. C’est une tâche très difficile, et il faut en moyenne sept ans à un chimpanzé pour l’apprendre."

Le résultat en vaut la peine: la noix est un aliment riche en gras et en protéines. Pendant les longues journées d’été, l’animal peut passer deux ou trois heures pour ouvrir une centaine de noix —ce qui lui fournit l’équivalent de 3000 calories.

"Ce n’est pas comme de craquer les noix qui servent de casse-croûte ou une amande, poursuit la chercheure. Il leur faut frapper l’écaille assez fort pour la craquer. Mais s’ils la frappent trop fort, ils vont écraser la noix." De là l’importance d’une pierre d’une certaine taille et d’un certain poids, et l’analyse des pierres laissées derrière par les chimpanzés confirme que les plus "efficaces" sont aussi celles qui furent les plus utilisées.

"Nous ne prétendons pas, ajoute dans Science l’archéologue Julio Mercader, également de Washington, que les sites (de nos ancêtres pré-humains) ressemblent à nos sites de chimpanzés. Ce que nous disons, c’est que certaines des pierres que nous avons trouvées ressemblent aux sites technologiquement les plus primitifs des hominidés de l’Afrique de l’Est." Les chimpanzés n’ont peut-être que deux ou trois millions d’années de retard sur nous...

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