Un OGM anti-malaria
(ASP) - Des chercheurs sont parvenus à
produire une génération de moustiques
qui, génétiquement modifiés, sont
incapables de transmettre la malaria. Un espoir dans
la lutte contre cette maladie, responsable de la mort
de trois millions de personnes par an.
Pour arriver à ce résultat,
le groupe du généticien Marcelo Jacobs-Lorena,
de l'Université Case Western à Cleveland,
racontait à la mi-mai, dans la revue Nature,
avoir inséré un gène étranger
dans l'ADN du moustique: ce gène entraîne
l'expression d'une protéine qui empêche
le transport du parasite, de son intestin jusqu'à
ses glandes salivaires. De
cette façon, la piqûre de l'insecte devient,
on l'espère, inoffensive.
Il reste encore beaucoup d'obstacles à
franchir avant le grand lâcher de ces moustiques
"améliorés". Tout d'abord, les études
concernent une forme du parasite à laquelle l'homme
n'est pas sensible. Il va donc falloir s'attacher à
montrer que le mécanisme est le même avec
la forme humaine de la maladie. Par ailleurs, des recherches
doivent aussi être menées afin de prouver
que ces moustiques au génome modifié ne
présentent pas de dangers inattendus lorsque
libérés dans la nature. Compte tenu du
peu de popularité des organismes génétiquement
modifiés (OGM), la réaction du public
à ce projet reste à craindre...