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Le 8 octobre 2002



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De mal en pis pour la thérapie génique

(Agence Science-Presse) - Après 20 ans d'efforts, la thérapie génique n'a pas encore fait la preuve de son efficacité, et elle n'est pas sur le point de la faire. Une équipe française qui, en 2000, avait fait la une des journaux pour avoir soigné des enfants dépourvus de système immunitaire, vient d'annoncer qu'elle interrompt ses essais pour une durée indéterminée. L’un des huit enfants traités depuis 1999 développe une sorte de leucémie, sans doute liée à la thérapie génique qu’il poursuivait à l’hôpital Necker, à Paris, et a dû subir une chimiothérapie.

Alain Fischer et Marina Cavazzana-Calvo se promettaient de guérir les enfants connus sous le nom de " bébés bulles ": une déficience génétique les fait naître sans système immunitaire, ce qui les rend vulnérables à toutes les bactéries et virus, d'où l'obligation de vivre dans cette bulle aseptisée. En septembre 1999, ces chercheurs avaient réussi à intégrer dans le génome de huit enfants un gène chargé de fabriquer des cellules immunitaires. En 2000, les enfants quittaient leurs fameuses bulles tandis que l’équipe annonçait le succès de sa thérapie.

Le printemps dernier toutefois, les scientifiques ont constaté une augmentation d’un certain type de lymphocytes T chez l’un des enfants, âgé de trois ans. Une bonne nouvelle a priori, puisque les lymphocytes T font partie des cellules immunitaires dont était dépourvu auparavant cet enfant. Mais au cours de l’été, ses lymphocytes se sont mis à proliférer de façon incontrôlée, comme si la thérapie génique avait trop bien fonctionné et que le gène chargé de fabriquer ces cellules immunitaires n’arrivait pas à se désactiver…

L’hypothèse la plus probable, décrite par la revue américaine Science, est que le gène de remplacement se soit introduit au beau milieu d’une zone génétique impliquée dans l’apparition des leucémies. L’accident est-il rarissime ou bien les chercheurs ont-ils sous-estimé les risques inhérents à la thérapie génique? " Nous pensions que le risque de provoquer une prolifération cellulaire existait, mais croyions qu’il était presque théorique " a indiqué Alain Fischer au quotidien Le Monde. Selon le chercheur, cette situation n’avait jamais été observée lors d’autres essais pratiqués en France et aux Etats-Unis.

Une équipe internationale, composée de chercheurs allemands, américains et français a été chargée de quantifier le risque réel. L’enquête devrait durer plusieurs mois.

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