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Le 8 octobre 2002



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La particule du Nobel

(Agence Science-Presse) - A l'image du Nobel de médecine (voir ce texte), qui a récompensé cette année une longue quête de gènes, voici le Nobel de physique qui récompense la longue quête des neutrinos.

Les neutrinos sont des particules invisibles, inodores, et qui ne pèsent rien. Il a fallu déployer des efforts techniques hors de l'ordinaire pour arriver à en détecter pour la première fois, des décennies après qu'on eut commencé à supputer leur existence. Car ces particules passent au travers de la matière comme un couteau à travers le beurre, sans subir de dommages ni être arrêtées dans leur course.

Pourtant, toute invisibles qu'elles soient, elles pèsent d'un lourd poids sur le destin de l'univers: à coup de milliards par centimètre carré, elles peuvent ultimement faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre, soit un univers éternellement en expansion, soit un univers qui finira par s'effondrer sur lui-même. A l'heure actuelle, aucun scientifique n'est en mesure de trancher.

Les trois hommes qui viennent de recevoir le Nobel de physique ont découvert deux voies différentes pour étudier cet infiniment petit qui pèse infiniment lourd. Raymond David Jr, de l'Université de Pennsylvanie et Masatoshi Koshiba, de l'Université de Tokyo, reçoivent la première moitié de la récompense -un million de dollars- pour avoir observé des neutrinos provenant autant de l'intérieur de notre système solaire que de l'extérieur. Les neutrinos étant émis par les étoiles, il est normal que nous en détections davantage en provenance de notre propre étoile -le Soleil- mais le fait d'en détecter en provenance du reste du cosmos permet aux physiciens d'obtenir, petit à petit, un portrait plus complet des étoiles et galaxies, bref, du reste du cosmos. Davis fut le premier, dans les années 50, à identifier des neutrinos -en provenance de notre Soleil- grâce à un gigantesque réservoir de 60 tonnes d'eau lourde, enfoui dans une mine du Dakota du Sud. La "stratégie" fut par la suite imitée pour les super-observatoires de neutrinos: celui de Sudbury, au Canada, et le Kamiokande, au Japon.

Koshiba pour sa part, fut le premier, en 1987, à en détecter un tout petit nombre, mais émis, ceux-là, par une supernova -une étoile lointaine qui termine sa vie dans une gigantesque explosion.

Des efforts de ces pionniers a émergé une nouvelle branche de l'astronomie: l'astronomie des neutrinos, qui est de plus en plus utilisée pour étudier les objets célestes si éloignés que les techniques traditionnelles ne sont plus d'aucun secours.

Riccardo Giacconi, des Universités associés à Washington, qui reçoit l'autre moitié de la récompense, a marché dans les pas de Koshiba en mettant au point des instruments pour détecter les rayons-X originaires des lieux les plus reculés du cosmos. Ces instruments équipent aujourd'hui l'observatoire spatial à rayons-X Chandra, qui a fourni des images spectaculaires de l'Univers, jetant un "oeil" là où même la puissante lentille du télescope spatial Hubble ne pouvait rien voir. Certains experts croient qu'une partie de ces rayons-X peut être émise par les mythiques trous noirs.

Le Nobel de physique 2002 souligne à quel point l'astronomie a progressé depuis le télescope de grand-papa: désormais, on ne se contente plus d'observer ce qui est visible. C'est par l'étude des plus microscopiques composants de notre univers qu'on espère accroître notre connaissance de ses composants les plus gros: les galaxies, les étoiles, notre Soleil, et la Terre elle-même.

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